Depuis que le Kremlin qualifie « d’opération militaire spéciale » l’agression de l’Ukraine, le célèbre roman dystopique de George Orwell a pris la tête des ventes.
Contrôle de la population, État autocratique, privation de liberté et de conscience individuelle… Un écho à la situation que vivent les Russes?
Le livre fut interdit en ex-URSS, bien que publié clandestinement dans les années 1960.
Le KGB avait classé l’auteur comme l’un des écrivains le plus critique à l’égard du régime soviétique.
Sur l’année 2022, « 1984 » à donc explosé les scores: premier de la catégorie fiction, il occupe la deuxième place dans les meilleurs téléchargements, toutes catégories éditoriales confondues.
L’éradication méthodique par Poutine de toute forme d’opposition politique, mais aussi la disparition de médias critiques dans la sphère publique conduisent effectivement à quelques parallèles.
Avec l’invasion de l’Ukraine, le Kremlin en rajoute une couche en bannissant le mot « Guerre » du vocabulaire et des éléments de langages officiels.
Pour rappel: en mai 2022, la Biélorussie ordonnait l’interdiction de « 1984 »
Le gouvernement Biélorusse, largement contesté par une partie de la population depuis la réélection du président Alexandre Loukachenko en 2020, a interdit la distribution et la vente du roman dans la pays.
Une interdiction précédée par l’arrestation de l’éditeur Andrei Yanushkevick le 16 mai dernier par la direction générale contre le crime organisé et la corruption du ministère des affaires intérieures de la république de Biélorussie.