En ce 9 avril, nous fêtons les 200 ans de la naissance de l’inestimable Charles Baudelaire, poète français à la vie dissolue, il nait à Paris en 1821 et meurt dans la même ville le 21 août 1867.
Toute sa vie durant il aura façonné « Les Fleurs du mal ».
Son père meurt alors que Charles n’a que cinq ans; un an plus tard sa mère se remarie avec Jacques Aupick, beau-père avec lequel il sera en conflit perpétuel et pour cause celui-ci incarne à ses yeux les entraves à tout ce qu’il aime et surtout à sa mère qui fut la seule personne ayant réellement compté aux yeux du poète.
À Paris, il s’éprend de Jeanne Duval avec laquelle il connaîtra les charmes de la passion.
Jeune femme dont on sait peu de chose si ce n’est qu’elle est danseuse et actrice dans un petit théâtre.
“La maitresse de Baudelaire”, portait de d’Édouard Manet
Endetté, il est placé sous tutelle judiciaire et mène dès 1842 un vie de débauche.
C’est à cette période qu’il écrit les premiers poèmes des « Fleurs du Mal ».
En 1843, il découvre les « Paradis Artificiels » chez son ami Louis Ménard où il goûte la résine de cannabis (surnomée la « Confiture verte »), expérience qu’il renouvellera à de nombreuses reprises, même si cela lui provoque des coliques.
Sur une plus longue période, il prendra aussi régulièrement de l’Opium, prescrit pour combattre des maux de tête et des douleurs intestinales consécutives à une syphilis, l’accoutumance lui fera augmenter les doses.
Il en décrira les enchantements et les tortures.
Il hérite de son père à ses 18 ans, ayant des goûts de luxe, il dilapidera son héritage en à peine quelques mois.
Raison pour laquelle sa famille fera appel à un notaire pour gérer ses argent, lui octroyant 200 francs de pension mensuelle.
Peu après cette humiliation, il tentera de mettre fin à ses jours.
En 1848 paraît dans « La Liberté de penser », un texte d’Edgar Allan Poe, dont il deviendra le traducteur attitré, homme pour lequel il aura une très grande admiration.
Peu après la parution des « Fleurs du mal », Baudelaire est poursuivi pour « Offense à la morale religieuse » et « Outrage à la morale publique et aux bonnes moeurs », seul ce dernier sera retenu.
Très endetté, il part pour la Belgique pour y faire une tournée de conférences, peu suivi par la foule, il prépare un pamphlet contre ce pays d’accueil qui, à ses yeux, n’est qu’une caricature de la bourgeoisie française.
Lors d’une visite à Namur, Baudelaire perd connaissance, suite à cela il souffrira de troubles cérébraux (aphasie) et d’hémiplégie.
Il rentrera à Paris, où il sera admis dans une maison de santé, c’est là qu’il meurt, rongé par la syphilis.
Il est enterré au cimetière Montparnasse, auprès de ce beau-père qu’il détestait et de sa mère qui décèdera quatre ans après lui.
Dans les deux volumes, Les Fleurs du mal (1857) et Les Paradis artificiels (1860), il n’aura cessé d’explorer la dualité entre la violence et la volupté, le bien et le mal, la beauté et la laideur, le ciel et l’enfer…
Ce 12 avril 2021, La Poste émettra un timbre à l’effigie du poète Charles Baudelaire, à l’occasion du bicentenaire de sa naissance.