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Le Festival d’Angoulême annule l’exposition de Bastien Vivès

Le festival international de la bande dessinée d’Angoulême (FIBD) a annoncé l’annulation de l’exposition consacrée au dessinateur Bastien Vivès.

Bastien Vivès, à Paris, le 30 août 2021.  JOËL SAGET/AFP

Une décision faisant suite aux « menaces » reçues par l’auteur, accusé de banaliser et de faire l’apologie de la pédocriminalité et et l’inceste dans ses œuvres. 

« Des menaces physiques ont été proférées vis-à-vis de Bastien Vivès. Il n’est dès lors pas possible pour l’événement d’envisager que sa programmation puisse faire penser de tels risques sur un auteur et potentiellement dans quelques semaines, sur ses festivaliers », a écrit la direction du Festival International de la BD d’Angoulême (FIDB) dans un communiqué. 

Une pétition réclamait que soit annulée l’exposition prévue pour l’événement, elle a récolté plus de 110.000 signatures. 

« Nous dénonçons la banalisation et l’apologie de l’inceste et de la pédocriminalité organisée par le dessinateur de BD Bastien Vivès à travers ses ouvrages et ses propos dangereux », indique Arnaud Gallais, cofondateur du mouvement Be Brave France, engagé contre les violences sexuelles contre les enfants.

La direction du festival a apporté son soutien à Bastien Vivès, auteur de 38ans qui a rencontré le succès avec une oeuvre variée, dont des BD pornographiques avec des personnages mineurs (Petit Paul), des romans graphiques sophistiqués (Polina), des « mangas à la française » ou encore la reprise du personnage de Corto Maltese (Océan Noir).

« Le festival considère que l’œuvre de Bastien Vivès, dans son ensemble, relève de la liberté d’expression et qu’il revient à la loi de tracer les frontières dans ce domaine et à la justice de les faire respecter », a souligné le FIBD.

Lundi 12 décembre, l’auteur avait indiqué avoir déposé une main courante, pour des menaces sur les réseaux sociaux. « J’ai largement de quoi déposer plainte. On m’y encourage, mais je ne suis pas très procédurier », affirmait-il au Parisien, précisant : « Non, je ne suis pas pédophile et non, ce n’est pas mon fantasme. Si on veut lire honnêtement mes œuvres, on s’en rend compte facilement. »

Une association “Innocence en danger” a également porté plainte le 19 décembre contre l’auteur et les éditeurs de trois de ses ouvrages, Glénat et Les Requins marteaux.
La plainte vise trois délits : “diffusion d’images pédopornographiques”, “incitation à la commission d’agressions sexuelles sur mineurs” et “diffusion à un mineur de messages violents”. Trois ouvrages de Bastien Vivès sont concernés : La Décharge mentaleLes Melons de la colère et Petit Paul.

Dans sa plainte, consultée par franceinfo, Innocence en danger explique viser ces trois BD “dans lesquelles des mineurs sont représentés tant dans le cadre d’activités sexuelles avec des majeurs qu’exhibant leurs parties intimes”. Le personnage principal de Petit Paul, âgé de 10 ans, “se voit violé à plusieurs reprises”, détaille l’association. Dans La Décharge mentale“ce sont des mineures de 15 et 10 ans qui sont représentées comme pratiquant des actes de fellation sur des personnes majeures (…) dans un cadre incestueux clairement établi”. Elle accuse l’auteur de “banalisation” d’actes pédocriminels.

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