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PN, un thriller psychologique qui vous parle de féminicide

Il y a quelques semaines, en naviguant sur les réseaux sociaux, j’ai aperçu ce livre à la couverture bien sombre et au résumé quelque peu énigmatique.
Pour moi PN c’est le mythique « Le Parapluie National » de Binche (On ne se refait pas, que voulez-vous…).
Mais on est bien loin du bar dans lequel j’ai fêté le Carnaval, vraiment loin.

Ici, PN signifie « Pervers Narcissique », un pervers narcissique, ou personne atteinte d’un trouble de la personnalité narcissique, est une personne qui a une image dévalorisante d’elle même et qui se valorise en rabaissant les autres (dixit passeportsante)

Après une soirée franchement réussie chez Bastien, les convives n’ont que son prénom à la bouche. Véritable modèle de réussite sociale, exerçant un métier qui le passionne, il anime les retrouvailles entre amis comme personne. En plus d’être beau et séduisant, il est drôle, toujours prêt à rendre service, et sait donner à chacun le sentiment d’être unique.

Seule ombre au tableau : sa femme, Romane. Ses silences et sa froideur apparente contrastent avec la personnalité pétillante du jeune homme.


Qui sait ce qu’il se passe chez les gens, une fois les portes fermées.

C’est un court roman de 132 pages, à la fois émouvant et terrifiant.
Elle qui pourtant le croyait différent, l’homme parfait, drôle, intelligent, généreux, aimant… vit une véritable descente aux enfers, psychologiquement et physiquement, face au comportement imprévisible et violent de son cher époux. 

Ce livre devrait être utiliser pour sensibiliser, prévenir la violence conjugale, mais attention un pervers narcissique n’est pas obligatoirement violent physiquement. Il/elle peut aussi faire subir exclusivement une violence psychologique. 
Il/elle est souvent monsieur ou madame tout le monde, LA personne géniale d’un groupe d’amis, la personne qu’on ne soupçonnerait jamais tellement il/elle semble parfait(e). 

Notons que le pervers narcissique parvient sans aucune difficulté à ensorceler sa victime mais aussi tout son entourage. 

C’est un livre plein d’émotions fortes: la colère, le dégoût, la tristesse, un peu d’espoir aussi parfois.
On perçoit et ressent le malheur dans lequel est plongé Romane, les descriptions concernant le comportement de Bastien et autres protagonistes sont d’une justesse incroyable. 

Comme le dit Romane « Certaines femmes se disent fortes, qu’il suffit de partir » mais au final, on se rend compte qu’on aurait probablement pas fait mieux, on comprend les raisons de rester.

Un livre bouleversant .

Qui est Anaïs Carteus?
Anaïs est née en mai 1990 et nous vient de Braine-l’Alleud, elle a suivi des cours en arts de la parole au conservatoire de Namur avant de poursuivre des études littéraires pour devenir professeure de français et de religion, passionnée par son métier, elle enseigne en secondaire à Waterloo. 

PN est son deuxième roman, le premier  « Les Larmes de sang », est sorti lorsqu’elle avait 14 ans, il est trouvable sur Fnac. Elle a d’ailleurs présenter ce premier roman à une éditrice à la Foire du Livre à Bruxelles, où il lui a été signalé qu’elle était jeune pour être éditée et que c’était compliqué, ils ont finalement édité ce bouquin quelques semaines plus tard.

Pourquoi choisir le thème de “Pervers Narcissique”?
“J’ai choisi ce thème parce que cela faisait un moment que je me documentais sur le sujet, étant donné qu’on en parle de plus en plus et qu’à tort, certaines personnes imaginent que c’est un mythe.
Il y a un an, j’ai commencé à écrire un roman, mais je voulais inverser les rôles en parlant d’une perverse narcissique qui anéantirait la vie d’un jeune homme. Après 9 pages, je l’ai fait lire à une personne de ma famille qui est excellent en matière de critique et qui n’a pas adhéré.
J’ai mis le projet au placard en continuant à me renseigner sur la perversion narcissique en attendant d’avoir assez de “flash” car lorsque j’écris, cela me parvient par flash, une sorte de transe dans laquelle je vois mes personnages évoluer, où je sais exactement ce qu’il va se passer et quoi noter.

Il y a quelques mois, il y eu dans le journal un énième article relatant un féminicide. Et j’ai été prise d’une colère noire. En effet, on racontait que la victime subissait des violences conjugales, que les voisins étaient au courant et que personne n’est jamais intervenu.
Cette femme est morte sous les coups de son compagnon, et le seul geste que les gens ont fait a été d’en parler dans le journal et de déposer des fleurs devant sa porte lorsqu’elle est décédée.
Et je me suis dit que si je ne prenais pas la peine de l’écrire, de coucher ma frustration dans un roman, ma haine et ma colère de ce qui se passe partout dans le monde pour des milliers de femmes, alors je ne l’écrirais jamais, ce livre.

Je voulais montrer que derrière un article de journal, derrière un fait divers en noir et blanc, il y a une personne de chair et de sang, remplie d’émotions, d’emprise, de désespoir. Et que ce serait bien de savoir que non, il n’y a pas qu’à partir, que c’est parfois trop difficile, parce qu’il y a des sentiments, de la manipulation, de la peur…

Il est édité aux éditions Maïa  en novembre 2021 et est trouvable dans les librairies de la région, j’ai été chercher le mien à la Librairie Glineur à Braine-Le-Comte, mais il est disponible  chez Cordovero à Soignies, Hanon à Tubize, Ry Ternel à Ittre, Graffiti à Waterloo, la Maison de la Presse à Rebecq.

Il est aussi disponible ici

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