60 Ans de conflit israélo-arabe – Témoignages pour l’Histoire
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S’il existe beaucoup d’ouvrages sur le conflit israélo-arabe, le livre que voici est une première historique. Pour la première fois en plus de soixante ans de guerre, deux acteurs essentiels de cette histoire ont accepté, non pas de parler côte à côte, mais de confronter leurs témoignages, de prendre le risque d’entrelacer en quelque sorte leurs Mémoires. Agés de quatre-vingt-trois ans, Boutros Boutros-Ghali et Shimon Peres confrontent leurs visions des grands événements qui ont ponctué le plus vieux conflit contemporain : naissance de l’État d’Israël, avortement de l’État palestinien ; révolution de Nasser ; crise de Suez ; guerre des Six jours ; réveil de la conscience nationale palestinienne ; guerre d’Octobre 73 ; voyage de Sadate à Jérusalem ; accords de Camp David ; guerre du Liban ; Intifada ; accords d’Oslo ; etc. L’histoire qu’on va lire n’est ni académique ni «lisse», les deux auteurs ont beau avoir un grand respect l’un pour l’autre, ils ne se font pas de cadeaux. Ils s’affrontent, animés de la volonté de faire entendre à l’autre son vécu – mais en même temps d’accepter d’écouter celui de l’autre, aussi insupportable soit-il à ses oreilles. Le débat sera «politique», et non «diplomatique». Et cette franchise lui donne une belle tonicité. Pour autant, ni l’un ni l’autre ne sont en «service commandé» : privilège de l’âge et de la reconnaissance internationale dont ils jouissent, c’est avec une liberté de parole d’une étonnante fraîcheur qu’ils s’autorisent de vigoureuses critiques envers leur propre camp. Alternant vives passes d’armes et analyses politiques, ils nous offrent une formidable leçon de géopolitique qui ne fait pas l’économie de l’histoire des mentalités. Ils nous présentent ce qu’aucun livre d’histoire ne peut nous donner : les perceptions arabe et israélienne vécues de l’intérieur. Après les avoir lus, de quelque côté que vont nos sympathies, nous ne regarderons plus l’Autre de la même façon… Boutros Boutros-Ghali, ancien Secrétaire général des Nations unies, a été le ministre des Affaires étrangères égyptien sous la présidence d’Anouar el-Sadate, et c’est en cette qualité qu’il accompagna ce dernier lors de son fameux voyage à Jérusalem en 1977, qui changea la donne au Moyen-Orient. Il fut également, face à Moshé Dayan, l’un des principaux négociateurs des accords de paix israélo-arabe en 1979. Shimon Peres, ancien Premier ministre d’Israël, est l’homme de tous les combats d’Israël : c’est déjà lui que, dans les années cinquante, Ben Gourion chargea de trouver des armes alors que la région était soumise à l’embargo ; c’est également lui qui, avec la collaboration des Français, fut à l’origine de la construction de la centrale nucléaire de Dimona. Plus tard, il organisera à Oslo des négociations secrètes avec l’OLP, qui conduiront au premier accord d’autonomie pour les Palestiniens. C’est cette action qui lui vaudra de recevoir le Prix Nobel de la Paix. Extrait de la préface : «Ce conflit est souvent perçu, d’un côté comme de l’autre, comme un drame sinon un mélodrame opposant des oppresseurs à des opprimés ; des sauvages à des civilisés ; des colonisés à des colonisateurs, des destructeurs sanguinaires à des bâtisseurs d’États. Chaque partie se considérant dans son droit absolu, elle n’aura de cesse de nier la part de légitimité de son ennemi, et encore plus sa «vérité». On ne s’en étonnera guère. Y a-t-il de la place pour la légitimité de l’Autre lorsqu’on s’est totalement engagé dans l’«épopée» de sa propre émancipation ? Ayant le sentiment de devoir bâtir son État dans une urgence d’autant plus pressante que son peuple était soumis, en Europe, à la persécution nazie, la communauté juive de Palestine pouvait-elle réellement prendre en compte la situation des Arabes ? Et les Palestiniens, tenaillés par le désir légitime de décolonisation, pouvaient-ils comprendre l’attachement à cette même terre de Juifs issus de pays colonisateurs ? Aux yeux de chacun, son bon droit sera pendant des décennies, sinon jusqu’à aujourd’hui, d’une évidence telle, que sa contestation apparaîtra comme scandaleuse. L’indignation se substituera à l’analyse et, comme dans un mélodrame, le monde se réduira à une guerre entre deux forces fondamentalement antagonistes ; à une opposition qui se résume aux souffrances infligées par l’Autre ; à l’affrontement de deux principes exclusifs. Ce sera eux ou nous. Et, afin de discréditer, de déshonorer, de disqualifier l’ennemi, on l’attaquera sur sa «moralité». Mais la vision sera plus «moralisante» que «morale», et la situation, «manichéenne». Adossée à une double obsession mémorielle (cette obsession viscérale contagieuse dont on ne mesure pas assez les ravages collatéraux qu’elle provoque), la tentation «totalitaire» sera difficilement évitable. Aucun compromis ne sera possible : avec le mal, on ne transige pas, on ne discute pas. Et l’on ne renonce jamais…» Rencontre surprenante : deux acteurs essentiels du conflit israélo-palestinien, l’un Egyptien, l’autre Israélien, confrontent leurs points de vue forcément divergents sur une crise qui s’éternise. Le débat, passionnant et passionné, animé par André Versaille, voit les événements défiler : naissance de l’Etat d’Israël, crise de Suez, guerre des Six jours. Ce livre vif, animé par la franchise des deux protagonistes, permet de mieux cerner les origines du conflit et d’en comprendre ses manifestations actuelles. Passionnant.
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ISBN 13 : 9782804800703
ISNB 10 : 2804800709
Nombre de pages : 395
Éditeur : Editions Complexe
État du livre : très bon état
Reliure : broché
Poids : 635 gr
Largeur : 16 cm
Longueur : 24 cm
Épaisseur : 3 cm
Auteur : Boutros Boutros-Ghali,Shimon Peres,André Versaille
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