Charming Billy

Quand on y songe, le titre, “Charming Billy”, est un peu trompeur. Billy l’Irlandais, le personnage central du livre, est tout sauf charmant. Certes, lorsque s’ouvre le roman, au moment de ses funéraires, tout le monde l’aime, mais au fur et à mesure que l’image se fait plus nette, on découvre un être faible, totalement dépendant de la boisson et qui a vécu la moitié de sa vie dans la tromperie. Plus encore que Billy, dont l’auteur suggère qu’il n’était pas vraiment dupe, c’est le mensonge lié à sa vie qui forme le noyau dur cette intrigue. Un jour à Long Island, Billy est tombé amoureux fou d’une de ses jeunes compatriotes, Eva. Mais celle-ci est rentrée en Irlande et n’a jamais plus fait signe. A Billy, effondré, son cousin a dit qu’elle était morte d’une pneumonie. Pendant trente ans, Billy a trouvé plus simple de le croire. 11 a construit sa vie autour de cette supercherie … “Charming Billy” qui, non sans nostalgie, enseigne que la vie n’est ni “un long poème” ni “une prière”, est l’occasion de découvrir la voix d’une romancière américaine sensible et subtile. “Tout le monde l’aimait. Si vous l’aviez connu, vous aussi vous l’auriez aimé.” Après l’enterrement de Billy Linch, ses amis et sa famille se réunissent dans un bar du Bronx pour évoquer les bons moments passés ensemble. Ils redécouvrent le plaisir de boire un verre alors que l’alcool était devenu un vrai problème dans la vie de Billy. Sa veuve, Maeve, est là. Elle a toujours veillé sur Billy et chacun admire son courage. Mais personne ne peut évoquer Billy sans penser à cette jeune jeune Irlandaise. Car un été, à Long Island, il y a si longtemps, il est tombé éperdument amoureux de la jeune Eva. Il voulait l’épouser, elle est retournée en Irlande. Malgré sa promesse, elle n’est jamais revenue. Dennis, le cousin de Billy, n’a pas osé avouer la vérité. Il a préféré lui dire qu’elle était morte d’une pneumonie. Ce sera à la fille de Dennis de découvrir cette vérité et de révéler à chacun combien cet amour perdu les a tous liés au-delà de ce qu’is pouvaient même imaginer.