Contes russes d’Afanassiev – L’Oiseau-de-feu

Cinq histoires absolument incontournables tirées d’une des plus belles collectes du monde. « L’Oiseau-de-feu » raconte comment les trois fils du tsar partirent à la recherche de l’oiseau qui venait voler les pommes d’or du jardin de leur père. Seul le dernier, Ivan Tsarévitch, grâce à son fidèle loup gris, parviendra à mener à bien cette enquête. Dans « Le songe », un père demande à ses deux fils de lui raconter leur dernier rêve. Le premier obéit, mais le seconde refuse au péril de sa vie. « Le sept Siméon » sont sept frères jumeaux et, à eux sept, ils sont vraiment invincibles. Mais le tsar ne veut pas garder à son service le dernier des Siméon, voleur de profession. Heureusement, ses conseillers le persuadent de n’en rien faire et les Siméon, à bord de leur vaisseau volant, s’en vont enlever la princesse dont rêve leur maître. « Emelian le fainéant » ne souhaite rien d’autre que dormir sur son poêle. S’il consent parfois en descendre, c’est parce que ses frères lui ont promis un beau bonnet en fourrure et des bottes rouges. Et pourtant c’est lui qui détient la clef du bonheur. « Vassilissa la très belle » n’est encore qu’une enfant lorsque sa mère meurt, lui confiant uen poupée pour la protéger. Mais que peut faire une poupée contre sa marâtre cruelle et la terrible Baba-Yaga, l’horrible sorcière qui vit au coeur de la forêt dans son ishba perchée sur des pattes de poule ? LA DEDICACE DE L’AUTEUR : La Russie est proche, la Russie est lointaine, plus je connais ce pays, plus cela me paraît évident. J’aimerais à travers quelques contes très connus, qui sont d’Orient autant que d’Occident, vous faire rêver d’un univers qui est le vôtre, et qui est autre. Qui êtes-vous, jeunes lecteurs ? Il me plaît à imaginer que l’un de vous ressemble au tendre Ivan, qui sait veiller toute une nuit, mais qui a si peur de perdre son loup-gris. Je m’émerveille de celle qui cache sa force comme la vaillante Vassilissa, jusqu’au jour où elle peut en user pour vaincre sa peur. Vous me dites être aussi paresseux qu’Emelian ? Cela m’amuse de vous voir attendre que le monde vous donne tout sans rien faire. L’avenir est à vous, qui êtes aussi rusés que le jeune Siméon ! Montrez les merveilles que vous savez trouver ! J’admire la sagesse de tous les Ivan, car le fils du marchand ne révèle pas facilement ce qu’il sait ; et pourtant il comprend bien des choses. Je vous souhaite un agréable dépaysement dans un monde rude et merveilleux ; revêtez les vêtements des princesses, des moujiks ou des tsars, heurtez-vous à leurs difficultés, entrez dans l’action et prenez avec eux la décision qui les fait enfin devenir eux-mêmes. (Anne-Marie Passaret)