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Gilles de Raiz : La Confession imaginaire

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Gilles de Raiz, retenu par la honte au Premier Ciel, attend d’un humain, pour poursuivre son ascension vers le Père, un signe de fraternité, qu’il le reconnaisse, l’accepte en tant qu’homme au-delà de l’absolution de l’Église et du pardon divin. Or, Dieu observe Gilles, et Gilles ne parvient pas à détacher son regard de la noire pupille de Dieu. À travers sa confession se joue bien sûr le drame de la lumière et des ténèbres. Du côté de la lumière : l’amour du Fils, l’image de Jeanne la Pucelle et celle de l’ami Beaumanoir. Du côté des ténèbres : la pensée intrigante et pervertie, derrière laquelle on devine Satan, aisément reconnaissable sous le masque des mages dont s’est entouré Gilles, mais redoutable quand il prend figure des justes de l’Histoire. Gilles lui-même, tiraillé entre le bien et le mal, se divise en deux émanations antagonistes : Angelo, son ” âme épargnée “, et le monstrueux frère intime, le Gilles possédé, poussé par le démon au vice et au crime horrible sur d’innombrables enfants. Auprès de lui se tient Thomas l’enlumineur, son maître droit et fort. Le parcours de la vie de Gilles, guerrier, mystique, extravagant en tout, cousu d’or et ruiné tour à tour, alchimiste et dévot, se présente entre Dieu et Satan comme une succession de joutes pour le combat suprême, qui se déroule simultanément entre Gilles et son interlocuteur, car Gilles n’a qu’un but: réduire ce raisonneur pour convertir sa pensée en amour. Ce livre publié initialement aux éditions du Seuil est le premier roman de Martine Le Coz. Barbare et intriguant, héroïque et inhumain, Gilles de Raiz est un personnage que l’histoire de France ne met pas volontiers en exergue. À Jeanne d’Arc la sainteté, à Gilles de Raiz l’impureté. Compagnon d’arme de Jeanne d’Arc, maréchal de France sous Charles VII, Gilles de Raiz se retira de la Cour en 1435 pour vivre reclus dans son château afin d’expérimenter toutes sortes de formules kabbalistiques et de médecines alchimiques. Il aurait ainsi tué des centaines d’enfants pour combler ses besoins sadiques et pouvoir poursuivre ses expériences. Dans ce roman, Martine Le Coz fait parler Gilles de Raiz à la première personne. Cette confession imaginaire prend tout son sens quand on découvre que Gilles de Raiz se raconte d’outre-tombe, de l’au-delà. Il nous parle, se livre, disserte sur ses actes. La force de ce récit est de se muer subrepticement en une dissertation fleuve sur le crime. Gilles de Raiz, figure hautement emblématique de l’humain, aspire au Bien mais porte le fardeau du Mal. Cet être ne s’appartient plus. C’est un Christ inversé chez qui la bonté et la pureté sont perpétuellement tancés par le besoin vital du sang de ses victimes. Sans verser jamais dans l’obscénité ou le raffinement gratuit qu’auraient pu inspirer les scènes de torture d’enfants, Martine Le Coz – Prix Renaudot 2001 pour Céleste – trouve dans son Gilles de Raiz le bon angle de composition pour raconter la tension intérieure insoutenable de ce génie du Mal. –Denis Gombert LA DEDICACE DE L’AUTEUR : Amis lecteurs, amis inconnus, J’envoie vers vous Gilles de Raiz, ou Gilles de Rais – peu importe, la lettre de l’extrémité lui convient – le frère indigne qui a risqué son humanité sous le Ciel au-delà du supportable. Pourquoi m’être tournée vers un sujet aussi féroce pour un premier roman ? Par réflexe. Un mot d’explication : je venais de quitter la congrégation des Témoins de Jéhovah (rencontrés à l’âge de dix-huit ans), après plusieurs années d’engagement. Selon l’exclamation divine dans l’Apocalypse : “Ah ! Si seulement tu étais bouillant ou froid ! Mais ta tiédeur, je la vomis”, les Témoins de Jéhovah ne sont pas des chrétiens tièdes. Ils vous tranchent le monde en deux, d’un côté, une poignée de ‘justes’, de l’autre, le reste de l’humanité méchante et condamnée. Par réflexe, donc. Ayant connu l’intransigeance des ‘justes’, je me suis souciée des coupables, dans l’intention de poser de nouveau et librement les questions de la compassion et du pardon plutôt escamotées chez les Témoins. J’ai aussitôt rencontré Gilles, le type même du méchant, pédophile meurtrier, adorateur de Satan mais parfois ébloui par la foi, et mort dans la Joie avec le pardon des parents des quelque cent-quarante enfants qu’il avait assassinés. Si cela vous dit… Oh, Gilles ne vous apportera pas le confort, mais la secousse. Et, qui sait ?… peut-être l’étonnement. (Martine Le Coz)

Disponibilité : 1 en stock

ISBN 13 : 9782268042688

ISNB 10 : 2268042685

Nombre de pages : 318

Éditeur : Editions du Rocher

État du livre : bon état

Reliure : broché

Poids : 462 gr

Largeur : 22.5 cm

Longueur : 2.49 cm

Épaisseur : 14 cm

Auteur : Martine Le Coz

L’édition livrée peut éventuellement différer de celle commandée.

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