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La folle équipée de Sashenka Goldberg

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D’un village désespérément gris de Sibérie aux pelouses trop vertes d’Arizona, des banlieues cossues de Chicago aux ghettos de Brooklyn, un premier roman d’une folle émotion, porté par un étonnant souffle épique, une écriture férocement satirique et un sens inné du tragi-comique. Sasha Goldberg ne s’est jamais sentie à sa place nulle part. Enfant déjà, à Asbestos 2, au fin fond d’une vallée minière sinistrée, ses cheveux crépus, son teint mat et ses kilos en trop en faisaient la risée de ses camarades post-soviétiques. Et nul réconfort à attendre de sa mère, sans cesse déçue par cette enfant indigne de l’intelligentsia. Alors, comme son père avant elle, Sasha va tenter le rêve américain. À Phoenix, au bras de Neil, ce cow-boy dégarni de vingt ans son aîné, avec lequel elle s’est fiancée par correspondance. À Chicago, auprès de ses compatriotes émigrés, entre corvées ménagères, galas de bienfaisance et cours accélérés de judaïsme. Et plus loin encore, à la recherche de son père, d’elle-même et d’un endroit où se sentir enfin chez soi… Traduit de l’américain par Norbert Naigeon. Extrait du livre : Une qualité naturelle UNE PALISSADE EN TÔLE ONDULÉE courait sur toute la longueur d’une rue sans nom, jusqu’au croisement d’une autre rue sans nom. Au bout de la palissade, il y avait six immeubles disposés à intervalles réguliers et une épicerie. Sous la corniche des immeubles, des lettres de un mètre de hauteur disaient : «VIVE L’ARMÉE», «SOVIÉTIQUE», «SE BROSSER», «LES DENTS», «APRÈS MANGER», «BIENVENUE À», «ASBESTOS 2», et «VILLE MODÈLE !». Les lettres, rouges et écaillées, étaient peintes sur le ciment entre les briques, ce qui avait obligé les auteurs des slogans à moins se préoccuper de leur sens que du nombre limité de briques sur chaque façade. À l’automne 1992, Lubov Alexandrovna Goldberg décida de trouver une activité extrascolaire pour sa fille de quatorze ans. – Les enfants de l’intelligentsia ne rentrent pas chez eux l’après-midi pour s’adonner à la bêtise, déclarait Mme Goldberg. Elle aurait souhaité que Sasha joue du piano, mais les Goldberg n’en possédaient pas, et il n’y avait même pas assez de place pour un hypothétique piano dans le deux-pièces encombré où vivaient Sasha et sa mère. Le choix de Mme Goldberg se porta par conséquent sur le violon. Elle aimait imaginer Sasha en noir et blanc, photographiée de trois quarts, la frange crépue en moins. Voici Sasha jouant du violon. Comme tu le vois, nous ménageons une place à l’art dans nos vies de plus en plus austères, écrivait-elle dans une lettre imaginaire à M. Goldberg, dont elle ne connaissait pas l’adresse. Mais une fois l’argent dépensé et l’instrument acheté, trois professeurs déclarèrent à tour de rôle que Sasha manquait cruellement d’oreille et était donc inapte à toute éducation musicale. – Un ours lui a marché sur l’oreille, se plaignit Mme Goldberg aux voisins, et Sasha songea au poids de l’ours et se demanda si en la piétinant, l’animal lui écrabouillerait également la tête jusqu’à la faire éclater comme une noix. – Tiens-toi droite, Sasha, dit Mme Goldberg, et garde la bouche fermée quand tu manges. À Asbestos 2 en Sibérie, rien ne va pour Sasha Goldberg. Dans cette ville d’alcooliques aux cheveux blonds, elle porte le poids d’une différence que les chuchotements, les sarcasmes et les bousculades lui rappellent sans cesse. La masse auburn de ses cheveux déplaît. Un jour, songe son père avec peine, ses camarades comprendront la signification de son nom et la surnommeront jid. Lorsqu’elle intègre la seule école d’art d’Asbestos 2, un vestige de l’ère soviétique où l’enseignement a pour principe un sadisme académique assumé, Sasha a l’impression de respirer. Pour la première fois, elle est admise dans un groupe, accueillie dans une atmosphère agréable de taquineries inoffensives. Elle n’a bientôt plus qu’une idée : s’émanciper. « Elle était une gagnante de naissance. Pied ou pas pied, Picasso était mort, et les adultes d’Asbestos 2, avec leurs vêtements graisseux, leurs chaussettes raccommodées et leurs varices, se hâtaient de le rejoindre dans la tombe. Sasha Goldberg n’allait pas répéter leur erreur. Elle était assise à l’orée d’un chemin menant tout droit au bonheur et que personne n’avait parcouru jusqu’au bout – le genre de bonheur que Sasha n’avait nul besoin de connaître dans le détail, mais qu’elle atteindrait un jour. » Après s’être fiancée par correspondance, elle tente la gageure du rêve américain au bras d’un cow-boy dégarni. Un premier roman à l’écriture enlevée, époustouflant d’inventivité, et qui fait la part belle au réalisme social : Anya Ulinich est une auteure sur laquelle il faut miser. Née en 1973 à Moscou, Anya Ulinich a émigré aux Etats-Unis à lk’âge de dix-sept ans avec sa famille. En 2007, elle a été sélectionnée par la National Book Fondation comme l’un des auteurs de moins de trente-cinq ans les plus prometteurs.

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ISBN 13 : 9782714443120

ISNB 10 : 2714443125

Nombre de pages : 432

Éditeur : Belfond

État du livre : très bon état

Reliure : broché

Poids : 465 gr

Largeur : 14.1 cm

Longueur : 22.61 cm

Épaisseur : 2.9 cm

Auteur : Anya ULINICH

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