Les jumeaux, Tome 3 : L’enfant de la pénombre

L’enfant de la pénombre Intelligente, belle et douée d’une sagesse inouïe, Céleste est maintenant élevée dans un orphelinat. Elle ignore presque tout de la véritable histoire de sa famille et de ce qu’est devenue sa mère. À 17 ans, elle est adoptée par Amy et Wade Emerson, un couple jeune et riche qui semble être, en apparence, le foyer idéal. Mais la relation entre les Emerson ainsi que leur style de vie deviennent vite une énigme pour Céleste qui sent le danger rôder… Guidée par le souvenir de sa famille d’origine, la jeune fille va tenter d’échapper à un terrible piège. VIRGINIA C. ANDREWS Traduits en seize langues, les romans de Virginia C. Andrews se sont vendus à des millions d’exemplaires. Après sa mort, sa famille, s’inspirant de l’extraordinaire créativité de la romancière et travaillant en étroite collaboration avec un écrivain de talent, a lancé de nouveaux cycles V. C. Andrews. Extrait du livre : Je suis de nouveau près de toi Tant que je ne me serais pas brossé les cheveux, je n’irais pas. Maman passait toujours tellement de temps à s’occuper de mes cheveux, pendant que Lionel nous observait d’un air jaloux, comme s’il voulait me les brosser lui-même. Il m’arrivait de le laisser faire, mais il ne le faisait jamais devant maman, sachant combien elle en serait fâchée. Il procédait par longs mouvements du bras, une main suivant la brosse, parce qu’il avait besoin de toucher mes cheveux tout autant que de les voir. Fascinée, je suivais ses gestes dans le miroir, et maintenant ce souvenir me fascine encore. – Mère Higgins a dit que tu viennes tout de suite, grogna Colleen Dorset, en tapant du pied pour m’arracher à ma rêverie. Elle avait huit ans, et il y avait près d’un an que nous partagions la même chambre. Sa mère l’avait mise au monde dans une ruelle et abandonnée dans un carton, pour l’y laisser mourir, mais un passant l’avait entendue pleurer et avait appelé la police. Pendant deux ans elle avait vécu chez un couple qui lui avait donné un nom, mais les époux avaient divorcé et aucun des deux n’avait voulu la garder. Elle avait les yeux trop grands, le nez trop long. Elle était vouée au même sort que moi, me dis-je avec cette assurance clairvoyante qui me caractérisait. Et en un éclair je vis défiler sa vie, destinée à finir dans une solitude sans espoir. Elle n’était pas assez forte pour survivre. Elle était comme un oisillon trop faible pour être capable de voler.