L’été où j’ai volé

En trois récits, Anita Van Belle nous plonge dans le monde trouble de l’adolescence, à travers le portrait de trois très jeunes filles vivant chacune à sa manière sa métamorphose en femme. Nina la myope, Nara la Libanaise traumatisée par la guerre, Vera la rêveuse… trois chrysalides fragiles, délicates, s’enferment à l’intérieur d’elles-mêmes comme dans un cocon, le temps de se transformer en papillon. Pour Nina, c’est Ma’Solena, la magicienne, qui lui permet de déployer ses ailes. Nara réapprend la vie tout doucement auprès d’une merveilleuse grand-mère. Vera vivra, elle, une expérience un peu mystique et magique, sur une île pleine de sortilèges. Anita Van Belle épouse avec une sensibilité à fleur de peau les angoisses et les rêves de ses héroïnes. Entre imaginaire et réalité, elles se racontent à la première personne du singulier, et ce sont comme trois voix qui se livrent au plus intime, trois personnalités en devenir qui s’expriment avec pudeur et douceur. Un livre plein de parfums et de poésie, aux nuances subtiles, dans lequel se reconnaîtront celles (à partir de 13 ans) qui s’apprêtent, avec un mélange de hâte, de crainte et de nostalgie, à quitter l’enfance. –Pascale Wester