L’identité

Les personnages de “L’identité”, le dernier roman de Milan Kundera, nous ressemblent. Ils ont des valises, des automobiles, des carnets de rendez-vous. Quoi de plus réel ? Des séquences brèves semblent d’abord dispenser dans le livre l’agrément d’une vie familière jusqu’à la transparence. Vertige de la transparence : on voit au travers. Les autres, moi-même ? Les personnages sont partout, c’est-à-dire nulle part. Ils se confondent, c’est-à-dire s’évanouissent. Ils ressemblent à tout le monde, c’est-à-dire à personne. Ils sont deux, c’est-à-dire rien. En moins de vingt pages, un roman terrible de Milan Kundera consacre ce nouveau mode d’être, ou de n’être pas … Jamais le style de Kundera n’avait été aussi harmonieux, si courtois, si présent à l’oreille, si apaisé. Jamais non plus la rage, peut-être le désespoir absolu, n’avaient brillé d’un éclat aussi noir que dans cette épopée grinçante, chant mortuaire pour aujourd’hui. “Confondre l’apparence physique de l’aimée avec celle d’une autre. Combien de fois il a déjà vécu cela ! Toujours avec le même étonnement : la différence entre elle et les autres est-elle donc si infime ? Comment se peut-il qu’il ne sache pas reconnaître la silhouette de l’être le plus aimé, de l’être qu’il tient pour incomparable ?” R150224827. L’IDENTITE. 1998. In-8. Broché. Bon état, Couv. légèrement passée, Dos fané, Intérieur frais. 164 pages-achevé d’imprimer le 10/02/1998-légère tâche sur 1er plat. . . . Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle