Lili et Winker, tome 1 – Le rayon

Tôt le matin, dans une rue déserte de New York, Georges Wadelle, 55 ans, célibataire, alcoolique, se met en quête d’un verre à se jeter dans le gosier. Débouchant d’une ruelle adjacente, deux enfants. Elle, c’est Lili, lui, c’est Winker. Les deux font la paire. Pas la peine de se parler pour se comprendre. Pas la peine de se regarder. En un rien de temps, c’est fait ! Les gamins dépouillent sauvagement Wadelle de son œil de verre avant de ficher le camp. Une étrange course-poursuite s’engage… Un album souple, format comics américain. Sur sa couverture, comme aperçus au travers d’un judas, deux minces visages déformés, deux regards froids, aiguisés, qui nous scrutent… À l’intérieur : un récit en noir et blanc construit avec la précision d’une horloge suisse. Dans une ambiance à la David Lynch, les dessins de Boivin (drôles de gueules, corps magistralement saisis dans le mouvement) servent une histoire troublante et terrible dont Lili et Winker, créatures ambiguës, mi-enfants mi-monstres, ont pris le contrôle… –Catherine Romat En étant viré d’un bar, la journée semblait commencer tout naturellement pour Georges. La suite, par contre, Georges n’aurait pu l’imaginer, même dans ses cauchemars les plus troubles. Attaqué à coups de lance-pierre par deux enfants, une sœur et son frère jumeau, son œil de verre dérobé par ces derniers, une poursuite effrénée pour finir englouti vivant par la pensionnaire d’une maison de passe et, l’apparition d’un rayon et de mystérieuses entités ectoplasmiques…