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Rhinocéros

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“Tous les chats sont mortels. Socrate est mortel. Donc Socrate est un chat.” Tout langage stéréotypé devient aberrant. C’est ce que Ionesco démontre dans Rhinocéros, pièce qui a tout d’abord vu le jour sous la forme d’une nouvelle. Partisan d’un théâtre total, il porte l’absurde à son paroxysme en l’incarnant matériellement. Allégorie des idéologies de masse, le rhinocéros, cruel et dévastateur, ne se déplace qu’en groupe et gagne du terrain à une vitesse vertigineuse. Seul et sans trop savoir pourquoi, Bérenger résiste à la mutation. Il résiste pour notre plus grande délectation, car sa lutte désespérée donne lieu à des caricatures savoureuses, à des variations de tons et de genres audacieuses et anticonformistes. La sclérose intellectuelle, l’incommunicabilité et la perversion du langage engendrent des situations tellement tragiques qu’elles en deviennent comiques, tellement grotesques qu’elles ne peuvent être que dramatiques. On a dit du théâtre de Ionesco qu’il était engagé ; il l’est, en faveur de l’individu, menacé de marginalisation quand, malgré ses faiblesses, il parvient à résister aux tentations avilissantes qu’il a lui-même fait naître. –Sana Tang-Léopold Wauters Rhinocéros est la pièce la plus riche de Ionesco. Elle ne perd rien de l’esprit d’innovation, de provocation, des premières pièces. Comme elles, celle-ci mélange les genres et les tons, le comique et le tragique. Mais l’innovation principale qui s’introduit ici est la réflexion sur l’Histoire, à travers le mythe. La pièce est une condamnation de toute dictature (en 1958, on pense au stalinisme). Ionesco condamne autant le fascisme que le communisme. C’est donc une pièce engagée : “Je ne capitule pas” , s’écrie le héros. Le rhinocéros incarne le fanatisme qui “défigure les gens, les déshumanise” . On sent l’influence de La Métamorphose de Kafka. Dans une petite ville, un rhinocéros fait irruption. Par rapport à lui, les personnages prennent diverses attitudes. Certains se transforment en rhinocéros ; un troupeau défile. Seul Bérenger résiste à la marée des bêtes féroces, symboles du totalitarisme. L’irruption d’un rhinocéros en liberté dans les rues d’une petite ville commence par susciter l’amusement. Mais une épidémie de “rhinocérite”, déformant peu à peu les corps et les esprits, s’abat bientôt sur les habitants. Un seul homme, Bérenger, s’efforce de résister à cette marée montante : “Je ne capitule pas !” se persuade-t-il. Avec son talent habituel, Ionesco manie l’absurde, le comique et le tragique. Il y ajoute une réflexion sur l’Histoire : créée en 1959, la pièce dénonce toute forme de totalitarisme – du fascisme au stalinisme -, l’animal incarnant le fanatisme qui “défigure les gens et les déshumanise”.

Disponibilité : 1 en stock

ISBN 13 : 9782070389209

ISNB 10 : 2070389200

Nombre de pages : 323

Éditeur : Gallimard

État du livre : bon état

Reliure : poche

Poids : 169 gr

Largeur : 11 cm

Longueur : 17.5 cm

Épaisseur : 1.4 cm

Auteur : Eugène Ionesco

L’édition livrée peut éventuellement différer de celle commandée.

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