Trop copines

Amitié, admiration, jalousie, incompréhension, rancoeur… : dans “Trop copines”, dont le titre fait pendant à “Copain, trop copain”, Donner … joue de toutes les nuances sur la palette des sentiments. Entre Alima et Sidonie, deux fillettes que tout sépare a priori, se noue, dès la rentrée des classes, une relation très forte. Comment une telle amitié peut-elle se voir remise en cause par une chose aussi anodine qu’un cornet de frites ? Comment Alima peut-elle être à ce point submergée par la rancune ? Une rancune qu’elle sent démesurée mais contre laquelle elle ne peut pas lutter ? Avec la même finesse et la même économie de moyens que dans “Mon affreux papa”, Donner peint les paysages changeants que sont les âmes des petites filles. A la virgule près, et la sensibilité à fleur de peau. Bref, en véritable écrivain. Ceux qu’il énerve ne pourront pas lui contester cela. Alima et Sidoni n’ont presque rien en commun. L’une est fille unique et vit dans une grande maison, l’autre habite dans un deux pièces avec neuf frères et soeurs. C’est peut-être parce qu’elles sont si différentes qu’elles s’adorent. Depuis le jour de la rentrée, elles ne se quittent plus. Mais parfois, ce sont de petites choses bêtes qui mettent en péril les grandes amitiés. De toutes petites choses ridicules, un cornet de frites, par exemple… Un livre pour les enfants qui aiment déjà lire tout seuls.