Un soir au club – Prix du Livre Inter 2002
5,99€
Avec cette distance apparente, travaillée, qui fait le charme de toutes ses narrations, Christian Gailly nous promène dans une histoire d’amour et de passion qui est certes celle de son personnage, Simon Nardis, pianiste de jazz jadis reconnu retrouvant son clavier, mais aussi la sienne. Pour raconter ainsi les retrouvailles d’un musicien avec son instrument, évoquer la fluidité d’un toucher, l’harmonie d’un duo, le délire jubilatoire d’une improvisation et ce sentiment inouï que soudain tout décolle, que l’air n’est plus que vibration et musique, il faut comme Gailly être un fou de jazz. Car tout est jazz dans ce roman rose et noir où la vie et la mort se croisent comme deux thèmes antagonistes. C’est la vie qui l’emporte bien sûr, mais sans pouvoir tout à fait faire oublier la voix qui s’éteint et dont le souvenir persiste, mélancolique et noir comme le son tourmenté d’une contrebasse. On n’oublie rien, mais on avance … Car nos musiques disent qui nous sommes et qui nous avons été ; nos musiques ont arrêté notre horloge intime à cet âge béni où nous les avons découvertes, nous suggère Christian Gailly avec sérénité, tendresse. Et cette pointe d’humour, enfin, qui est sa manière d’être pudique, d’ajouter des bémols à l’écriture toujours subtile de ses sentiments. Les rechutes en général ne sont pas bénéfiques pour la santé, à l’inverse de celle que connaît Simon Nardis. Cet ancien pianiste de jazz avait renoncé à chauffer l’ambiance des clubs pour se recycler dans le chauffage industriel. Abandonner la musique, c’était échapper aux tentations de la nuit, de l’alcool, de la drogue pour retrouver une forme d’équilibre sous la protection bienveillante de sa femme Suzanne. Mais il a suffi d’un train raté à l’occasion d’un dépannage en province et d’un détour par un club de jazz pour que Simon replonge. Cette rechute a tout l’air d’une résurrection, car non seulement Simon fait la connaissance de jeunes musiciens qui se réclament du style qu’il a autrefois imposé, mais il rencontre la femme de sa vie. Sous l’apparence banale d’un fait divers en forme de conte moral, Christian Gailly, qui fut successivement musicien de jazz et psychanalyste, aborde dans ce onzième roman la question délicate du style, de musique, de vie, et impose l’évidence du sien : une façon inimitable de traiter avec légèreté des questions les plus graves. –Yves Bellec Sait-il, vraiment, Simon Nardis, qu’il rate son train pour ne pas laisser passer sa chance ? Une chance double, celle de retrouver la musique qu’il avait perdue et la femme qu’il n’espérait plus. Seulement voilà, qui dit train dit horaire, qui dit horaire dit morale, qui dit morale dit vie conjugale. Simon Nardis était déjà marié. livre d’occasion en bon état
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Toujours en très bon état
Une bonne action pour la planète
Envoyé dans les 24h
ISBN 13 : 9782707317735
ISNB 10 : 270731773X
Nombre de pages : 173
Éditeur : Minuit
État du livre : très bon état
Reliure : broché
Poids : 195 gr
Largeur : 13.49 cm
Longueur : 18.39 cm
Épaisseur : 1.3 cm
Auteur : Christian Gailly
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