Une golden en dessert
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Petit traité de ” cafardologie ” L’observation des sentiments humains a donné naissance à de grandes et profondes œuvres. Kierkegaard s’est penché sur le désespoir, Baudelaire et Nerval sont les princes de la mélancolie, et Bergson a étudié le rire. Plus près de nous Philippe Delerm s’est employé à définir les plaisirs minuscules et André Comte-Sponville les petites vertus. Mais nul penseur, philosophe, psychologue ou sociologue n’avait encore daigné s’intéresser au cafard. Ce vide est aujourd’hui comblé. Quel rapport entre une demi-golden oxydée dans un frigo vide à côté d’un vieux morceau de fromage, un champ de betteraves où tombe la brume par un matin de novembre, votre grand-père en déambulateur, le dimanche en général, des chips molles servies dans une assiette en plastique lors d’une soirée ratée, et un petit chien à l’œil crevé qui boite au coin de la rue ? C’est le cafard, bien sûr, ” ce curieux sentiment au nom d’insecte, ce rampant qui d’un coup prend refuge dans notre âme inquiète, puis y grossit jusqu’à l’inonder de noir “, ce frère inversé du fou rire qui nous submerge soudainement pour disparaître aussitôt… En une dizaine de chapitres, consacrés entre autres au petit cirque itinérant, au zoo, au mois de novembre, à Noël, à la chanson cafardeuse, à la géographie du cafard, au sexe ou au temps qui passe, et qui sont autant d’occasions de multiplier les digressions, François Reynaert dresse un véritable panorama du cafard – qui nous fait rire parce qu’il nous offre une vision à la fois tendre et implacable de nous-mêmes et du monde dans lequel nous vivons. ” Cadrons notre sujet. Un garçon de café mal aimable servant trop tard des plats refroidis dans un établissement bondé qui sent le tabac, ça agace. Une serveuse dépressive qui passe trop lentement la serpillière dans un café vide qui sent l’eau de Javel, ça fout le cafard. Passer deux heures dans une soirée sélecte avant de s’apercevoir qu’on a la braguette ouverte, c’est un grand moment de solitude. Avoir revêtu son plus beau costume pour se retrouver coincé avec trois personnes entre une assiette en papier pleine de chips molles et un gobelet en plastique de mauvaise sangria dans une soirée minable, ça fout le cafard. La faim dans le monde, c’est indigne. Un frigo vide où trône une demi-golden oxydée appuyée contre un bout de gruyère moisi, c’est le cafard. La mort ; c’est une angoisse. L’interview à la radio, un jour de Toussaint, du président de l’Association des crématistes, c’est le cafard. Toujours, encore, ce curieux sentiment au nom d’insecte, ce rampant qui d’un coup prend refuge dans notre âme inquiète puis y grossit jusqu’à l’inonder de noir. Vous me suivez ? Voilà le livre. Il est dédié au chien qui boîte, au vieux sparadrap qui flotte sur une eau sale, aux zones pavillonnaires une après-midi de semaine, au dimanche en général, à tout ce qui, de façon universelle et assurée, nous colle le bourdon. “
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Toujours en très bon état
Une bonne action pour la planète
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ISBN 13 : 9782841113217
ISNB 10 : 2841113213
Nombre de pages : 140
Éditeur : Nil
État du livre : très bon état
Reliure : broché
Poids : 170 gr
Largeur : 13.21 cm
Longueur : 20.6 cm
Épaisseur : 1.19 cm
Auteur : François Reynaert
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