Que cherchez vous ?

Filtre

A livre ouvert. Les carnets intimes de Logan Mountstuart

4,15

“Relire mes vieux journaux intimes est à la fois une source de révélations et de chocs. Je n’arrive pas à voir un lien entre cet écolier et l’homme que je suis aujourd’hui. Quel type morose, mélancolique, troublé j’étais. Ce n’était pas moi, si ?” Logan Gonzago Mountstuart aura la vie incroyable que sous-entend l’originalité de son nom. De cette vie qui traverse “le siècle des grands abattoirs”, William Boyd nous propose l’inventaire quasi exhaustif, choisissant pour ce huitième roman la mise en abîme parfaite : un écrivain présentant le journal intime d’un autre écrivain. Ainsi, le journal des aventures humaines de Logan débute le 10 décembre 1923 pour s’achever au cours de l’année 1991, fait de plus ou moins brefs chapitres d’une vie mouvementée, le tout assorti de notes historiques et d’un index. Le parti pris de certains écrivains, avec un tel sujet, aurait peut-être été de choisir une vie de platitude pour son personnage. William Boyd n’en fait rien et réaffirme ses talents de conteur : mêlant fiction et réalité, Logan Mountstuart vivra, dans le désordre, une éducation à Oxford, l’expérience de l’écriture, l’ascension et le déclin, la guerre d’Espagne, l’amitié, la Seconde Guerre mondiale, l’enferment, l’amour, les mouvements d’extrême gauche des années soixante-dix, le désamour, le sexe et la mort. Il croisera Picasso, le duc de Windsor, Virginia Woolf, Hemingway, Joyce et bien d’autres, réels ou fictifs. Une vie racontée par lui-même, sans complaisance, toute entière aspirée par ce désir d’une trace du vécu. Cet effort de mémoire, William Boyd nous le raconte sans emphase, évitant le piège de l’exercice de style, n’écartant pas l’ingénieux procédé de l’ellipse ou de l’oubli (ah, la mémoire !). La vérité documentaire de son roman nous attache au cœur son rédacteur et les êtres qu’ils croisent. On en vient alors à penser qu’à travers l’être humain qui s’offre en confession dans ce livre, c’est l’humanité, cette fibre de nous-même, que William Boyd expose, toute nue, avec beaucoup de talent. –Hector Chavez Né d’une mère uruguayenne et d’un père anglais, l’écrivain et critique Logan Mountstuart (1906-1991), héros du huitième roman de William Boyd, est, à en croire son géniteur, un curieux personnage dont la réussite a consisté à se trouver là où il le fallait quand il le fallait durant la majeure partie du XXe siècle. Collégien précoce, dévoré d’ambition à Oxford, il connaît le succès littéraire à vingt-cinq ans, troque son aristocrate d’épouse contre le vrai grand amour. Dès lors, sa vie prend des allures de montagnes russes : la guerre civile en Espagne, le conflit mondial dans les renseignements sous la houlette de Ian Fleming, la prison pour espionnage en Suisse, les milieux d’art new-yorkais, les tragédies familiales, la déchéance, la pauvreté, l’oubli, avant la fin presque paisible dans le sud de la France. Les bonheurs simples comme les chagrins ravageurs, les multiples rencontres, de Hemingway à Picasso, du duc de Windsor et sa redoutable duchesse à la non moins vengeresse Virginia Woolf, toute cette vie exubérante, LMS nous la livre par le truchement de ses carnets intimes rédigés pendant sept décennies. Une fausse autobiographie ? Un journal fictif ? Plutôt un roman magnifique de vraisemblance où l’auteur prête sa voix à son héros avec une virtuosité de ventriloque et se plaît à mêler la réalité et l’invention, pour le plus grand plaisir du lecteur. Fini le ronron du roman bien ficelé : voilà un livre inclassable, plein de trous, de silences, d’ellipses. Un livre tumultueux et fantasque comme la vie, avec des douleurs, des rires, des larmes, de l’indifférence, des passions, des doutes, des folies, de la médiocrité. Un livre qui finit avec les jours de celui qui se raconte et qui repose au fond d’une tombe, sous une pierre de granit noir sur laquelle sont gravés ces quelques mots : “Logan Gonzago Mountstuart. 1906-1991. Escritor. Writer. Ecrivain”. Tout un programme en somme que ces trois langues – espagnol de sa mère, anglais de son père, français de son choix – pour dire le destin de celui qui a pris là ses quartiers d’éternité et dont nous venons de lire non pas la biographie, mais des choses de sa vie … On ne raconte pas “A livre ouvert”, on se laisse pénétrer par ces histoires multiples qui tissent ensemble la fiction et le réel et mêlent des personnages inventés et des êtres de chair et de sang, célèbres pour la plupart … Ni grand témoin de son temps ni destin exemplaire, Mountstuart est un individu à la recherche du bonheur. Un être qui trouve, parfois dans les mots, le sens de sa propre vie. On peut imaginer que William Boyd a mis beaucoup de lui dans cet écrivain touche-à-tout qui se passionne pour l’art contemporain, la littérature, les voyages…

Disponibilité : 2 en stock

ISBN 13 : 9782020529044

ISNB 10 : 2020529041

Nombre de pages : 528

Éditeur : Seuil

État du livre : bon état

Reliure : broché

Poids : 580 gr

Largeur : 14.71 cm

Longueur : 22 cm

Épaisseur : 3.4 cm

Auteur : William Boyd

L’édition livrée peut éventuellement différer de celle commandée.

Articles similaires

Les livres présentés sur notre site
ne sont pas en magasin.

Si vous trouvez votre bonheur sur notre site, commandez en ligne et venez chercher en magasin

Parrainer un ami
0
0
Votre panier
Votre panier est videRetourner vers la boutique
Calculez les frais de port
Appliquer le code promo

Inscrivez-vous à notre newsletter

S'inscrire

Notre adresse

108 Rue du Grand Péril
7090 Hennuyères

Horaires

Mardi, mercredi et vendredi
de 13h à 18h
et le samedi de 10h à 18h