Au saut de la louve

Ce recueil propose une autre facette du travail de Jean-Hugues Oppel : l’écriture de textes courts. Leur publication en revue ou anthologies s’étend sur ces quelques dix dernières années. Elles explorent toutes le territoire du « noir », même à travers la science-fiction, en suggérant un traitement spécial destiné aux criminels du futur. Quelques textes dits « à chute » permettent au lecteur autant de pauses humoristiques entre des pages plus brutales qui s’aventurent dans les sables brûlants du désert irakien de la première Guerre du Golfe aux brumes du conflit en ex-Yougoslavie, en passant par le XIVe arrondissement parisien. Terroristes sans foi, tueurs sans loi, flics plus ou moins inspirés, porte-flingues retirés des affaires ou simples héros de la vie courante, les personnages de ces nouvelles se débattent dans un quotidien parfois drôle, souvent sombre, mais toujours humain. Du même auteur dans la même collection : Brocéliande-sur-Marne (Rivages/Noir n° 183), Ambernave (Rivages/Noir n° 204), Six-Pack (Rivages/Noir n° 246), Ténèbre (Rivages/Noir n° 285), Cartago (Rivages/Noir n° 346), et Chaton : trilogie (Rivages/Noir n° 418). L’ennemi du sniper, ce n’est pas l’abus d’alcool qui fait trembler la main ou celui de nicotine qui fait tousser, ni la conjonctivite faussant les perspectives, pas plus que la myopie qui empêche d’accommoder à l’infini sur le réticule de la lunette de visée ; l’ennemi du sniper, c’est le brouillard. Celui que toutes ses cibles potentielles attendent et espèrent. Mais l’ennemi de mon ennemi n’est pas forcément mon ami… Du pont de Bihac embrumé aux sables brûlants du désert irakien en passant par le quatorzième arrondissement de Paris et quelques autres lieux plus ou moins exotiques, ces vingt nouvelles mettent en scène des personnages qui se débattent dans un quotidien sombre ou drôle, mais toujours humain.