Que cherchez vous ?

Filtre

Bord de mer

2,50

Une femme sans nom et comme dépossédée des choses arrive avec ses deux petits garçons, Stan et Kévin, dans une ville située au bord de la mer. Autant pour fuir la misère et les règles du jeu social dont elle souffre que pour offrir à ses enfants un peu de bonheur, une brillance des jours et la promesse d’un Ailleurs peut-être enfin tangible, à mille lieues de la Cité pesante et cruelle. Mais bien vite, une tension âpre s’installe au fil du récit mené par un « je » dont on devine rapidement la logique déconstruite et affolée. Une voix violente et tendre s’impose alors, au milieu de la pluie, de la boue et des lumières improbables de la ville, tumulte intérieur qui sourd peu à peu puis gronde comme cette mer infinie que n’ont jamais vue les enfants et qui forme autant l’horizon que la frontière ultime de ce voyage. Le « je » que le lecteur entendra dans Bord de mer n’est pas à proprement parler celui d’une « bonne mère », selon le sens commun et ce qu’il implique en termes de responsabilité familiale. Ce « je » serait même tout autre chose. Celui d’une mère à la dérive, dans les marges du social – border line et bord de mère sans faire de mauvais jeu de mot -, qui dit l’absolu de l’amour maternelle et ses déclinaisons au-delà de la Raison… Le Désir contre la société ? Peut-être. Une histoire toute simple, un récit très-très fort. Le premier roman de Véronique Olmi. En pleine semaine d’école, une mère de famille emmène ses deux enfants, Kevin et Stanley, en bord de mer. C’est un voyage difficile, en bus, à travers la nuit et sous une pluie continue. L’hôtel est plutôt minable, la chambre ridiculement petite, le temps ne permet même pas de distinguer la mer de l’horizon, l’argent manque. Les jours pourraient être meilleurs. Mais de ces jours meilleurs il n’en est pas pour cette femme, qui doucement va s’enfoncer, se cogner à cette ville, à l’image du monde, hostile, froid, sans avenir possible, sans légèreté aucune, pas même dans cette foire foraine où elle conduit ses gosses. Rien qu’un voyage au bout de la nuit, qui s’achève dans l’étouffement. Un premier roman réussi, lourd et pesant, asphyxiant, dans lequel Véronique Olmi (dramaturge) brosse le sinistre et sordide portrait d’une femme déchirée, acculée, minée par ses angoisses. –Céline Darner “Bord de mer” est un texte terrifiant, une gifle, un démenti cinglant pour ceux qui doutent de la jeune littérature française. Comédienne puis auteur dramatique, animatrice d’un atelier d’écriture au lycée Jacques-Prévert de Boulogne-Billancourt, Véronique Olmi sait que “la tristesse est jamais belle à voir” : elle la fait entendre, comme un chant, digne et pathétique. Elle pousse un cri, comme son héroïne, cette “machine disjonctée” qui se noie, qui rumine culpabilité et révolte d’être abonnée à la misère. “J’aimerais mieux être un chien… Y’a des fois comme ça où tout me fout le cafard, je sais plus quoi faire de moi, dans quelle direction envoyer mes rêves.” La voix de cette femme malmenée, à bout de forces, évoque la honte (“j’ai l’impression d’avoir fait ça toute ma vie, me faufiler”), la responsabilité (“C’est dur d’être à la hauteur des espoirs d’un gosse”), la tendresse à l’agonie. Elle vit seule avec ses deux petits et pour la première fois les emmène en vacances. Cette escapade doit être une fête, elle le veut, elle le dit, elle essaie de le dire. Ensemble ils vont donc prendre le car. En pleine nuit, sous la pluie, faire le voyage. Mais les enfants sont inquiets : partir en pleine période scolaire, partir en pleine semaine, partir en hiver à la mer les dérange. Et se taire, et se taire, surtout ne pas pleurer, surtout ne pas se faire remarquer, emporter toutes ses affaires pour se rassurer, juste pour se rassurer, pour ne plus avoir peur de la nuit. Car demain tout ira bien, demain ils seront heureux. Au soleil, ils iront voir la mer. Dans une langue âpre, empreinte de poésie, de tendresse et de révolte, Véronique Olmi compose une histoire simple et bouleversante. Car ce roman est aussi un cri, dérangeant, terrifiant comme une lame de fond, un miroir… Une femme offre à ses fils deux jours de vacances à la mer. Espérant fuir l’angoisse du quotidien, elle entre inconsciemment dans l’irrémédiable renoncement.

Disponibilité : 1 en stock

ISBN 13 : 9782742732494

ISNB 10 : 2742732497

Nombre de pages : 122

Éditeur : Actes Sud

État du livre : bon état

Reliure : broché

Poids : 100 gr

Largeur : 10.01 cm

Longueur : 19 cm

Épaisseur : 0.99 cm

Auteur : Véronique Olmi

L’édition livrée peut éventuellement différer de celle commandée.

Articles similaires

Les livres présentés sur notre site
ne sont pas en magasin.

Si vous trouvez votre bonheur sur notre site, commandez en ligne et venez chercher en magasin

Parrainer un ami
0
0
Votre panier
Votre panier est videRetourner vers la boutique
Calculez les frais de port
Appliquer le code promo

Inscrivez-vous à notre newsletter

S'inscrire

Notre adresse

108 Rue du Grand Péril
7090 Hennuyères

Horaires

Mardi, mercredi et vendredi
de 13h à 18h
et le samedi de 10h à 18h