Que cherchez vous ?

Filtre

C’était bien

4,50

On éprouve un sentiment curieux, presque un étonnement, une stupéfaction, à débuter la lecture du dernier livre de Jean d’Ormesson en se demandant comment diable il fait pour parler de lui à l’imparfait, temps du passé qui a duré et qui est définitivement révolu. Comment parvient-il à conserver cette distance souveraine face à la mort et au passé ? Rien qui pèse ou qui pose dans ce nouvel opus : le testament de Jean d’Ormesson tient en 250 pages, les chapitres sont nombreux, courts et enlevés. Mais miracle, tout est dit, tout se tient. Les souvenirs y sont délicatement égrenés : l’enfance, bien sûr, le côté du père, de la mère, la société des hommes, brutale et injuste, la lecture réconfortante des bons livres avec Sénèque, Montaigne, Saint-Simon, Proust et puis les femmes, le grand reposoir. Il va sans dire que les mémoires de Jean d’Ormesson sont pétries de délicatesse, d’intelligence et de mesure. On l’imagine écrire comme un oiseau qui prend son envol. Léger, léger. Et devenir lui-même la matière de son livre. Sec et intelligent, ce drôle de moineau ne porte pas son ego en bandoulière comme tant d’autres, mais sous ses pieds ; comme un danseur qui prendrait appel pour mieux s’élancer. Jean d’Ormesson nous annonce qu’il nous quitte et nous prie de nous souvenir d’apprendre enfin à vivre. Sa morale de vie pouvait tenir en trois mots : c’était bien. –Denis Gombert Auteur d’une vingtaine d’ouvrages, Jean d’Ormesson se retourne sur son passé et sur une vie déjà longue. Comme chacun d’entre nous, il a été emporté par un temps qui invente tout avant de tout détruire. Il a vécu dans un des siècles les plus sanglants de l’histoire. Il a assisté au triomphe d’une science porteuse désormais d’autant de craintes que d’espérances. Il a essayé d’être heureux dans un monde où le mal se mêle inextricablement à la recherche du bonheur. Sur cette terre périssable, il a aimé les livres, les femmes et les bains de mer. Les livres ont été la grande affaire de son existence passagère dont il parle avec distance et gratitude. Gratitude envers qui ? Émerveillé par le jeu sans trêve du hasard et de la nécessité, enchanté par un monde qu’il a parcouru d’un bout à l’autre (avec une préférence pour la Méditerranée), il croit à un ordre des choses dont il ignore le sens. Avec une allégresse ironique et un peu mélancolique, il communique au lecteur trois sentiments qu’il éprouve avec force : la stupeur devant l’univers, l’effroi devant l’histoire, la ferveur devant la vie. Tout comme l’auteur des “Mémoires d’outre-tombe”, Jean d’Ormesson est lui aussi un enchanteur. Un enchanteur plein de mélancolie et d’allégresse qui a écrit “C’était bien” pour “solde de tout compte”, et termine son livre par un mode d’emploi succinct : “Vous glissez le livre dans votre poche. De temps en temps, vous le feuilletez. Et puis, vous l’oubliez. L’argent, le roller, le dentiste, la télé, vous avez autre chose à faire qu’à penser à moi, au temps, à l’éternité – et à Dieu”. Ultime forme de courtoisie et d’élégance de la part de cet homme qui n’a jamais couru “les colloques ni les notes en bas de page”.

Disponibilité : 1 en stock

ISBN 13 : 9782070768196

ISNB 10 : 2070768198

Nombre de pages : 252

Éditeur : Gallimard

État du livre : bon état

Reliure : broché

Poids : 330 gr

Largeur : 14.2 cm

Longueur : 23.01 cm

Épaisseur : 2.01 cm

Auteur : Jean d'Ormesson

L’édition livrée peut éventuellement différer de celle commandée.

Articles similaires

Les livres présentés sur notre site
ne sont pas en magasin.

Si vous trouvez votre bonheur sur notre site, commandez en ligne et venez chercher en magasin

Parrainer un ami
0
0
Votre panier
Votre panier est videRetourner vers la boutique
Calculez les frais de port
Appliquer le code promo

Inscrivez-vous à notre newsletter

S'inscrire

Notre adresse

108 Rue du Grand Péril
7090 Hennuyères

Horaires

Mardi, mercredi et vendredi
de 13h à 18h
et le samedi de 10h à 18h