Chiens de la nuit – Prix calibre 38 – Meilleur roman policier 1998

Hanson, vétéran du Vietnam où il combattait dans une unité de forces spéciales, est affecté comme simple flic de patrouille dans les rues du North Precinct de Portland, Oregon : jungle urbaine sinistrée où rôdent des fous, des cames, des assassins et des meutes de chiens sauvages. Il voit mourir ses collègues. Un tueur en série le prend pour cible. Un flic pourri, agent du Bureau des narcotiques, plonge dans son passe pour le discréditer et fait remonter à la surface les cauchemars de la guerre qui l’obsèdent. Sa petite amie, Sara, masochiste et paumée, le pousse à la violence. Et Hanson risque tout ; sa carrière, son équilibre mental et sa propre peau ; lorsque le dernier autre survivant de son unité ressurgit dans son existence : à force de se bourrer d’antalgiques pour soulager ses blessures de guerre. Doc Dawson est devenu dealer de cocaïne et tueur… mais il est le seul homme auquel Hanson puisse vraiment faire confiance. Vétéran du Vietnam où il combattait dans une unité des forces spéciales, officier de police durant huit années dans les quartiers noirs de Portland et d’Oakland, Kent Anderson vit dans l’Idaho. Il a publié un premier roman culte : Sympathy for the Devil (Gallimard, 1993), qui mettait déjà en scène le personnage de Hanson au Vietnam. « Jamais on n’a écrit un polar comme celui-ci. L’écriture est aussi puissante que le matériau, les personnages sont peints de manière aussi éclatante que les plus beaux graffiti, les dialogues sont aussi percutants qu’une brique qu’on lance dans une vitrine, et la prose aussi précise et aiguisée qu’un cutter qui tranche une gorge, Chiens de la nuit n’est pas seulement un très bon livre : c’est un livre capital. Lisez ce roman, savourez-le, pensez-y et jouissez de la paix de votre foyer. » James Crumley À son retour de la guerre du Vietnam où il combattait dans les Forces spéciales, Hanson est entré dans la police pour éviter de sombrer dans le crime et la folie. Depuis, il patrouille dans le secteur le plus dur de Portland, un quartier sinistré, véritable zone en état de guerre où il côtoie les camés, les alcooliques, les fous et les meutes de chiens redevenus sauvages. Un psychopathe veut sa peau, un flic des stups cherche à le faire tomber et fouille dans son passé militaire. C’est alors que resurgit Doc Dawson, seul survivant de son unité, l’unique personne en qui il ait une confiance totale. Mais Doc est devenu dealer de cocaïne et tueur. Kent Anderson sait de quoi il parle : comme Hanson, il a combattu dans les Forces spéciales et a été officier de police dans les quartiers noirs de Portland. Sa sincérité et l’honnêteté manifeste de son propos, son style sec, précis et tranchant rendent poignante cette description d’un homme marqué par la guerre qui erre dans un monde sans repères et désespérant. –Jean-Marc Laherrère Hanson, de retour du Vietnam, sillonne les rues de Portland dans une voiture de police. La lie de la terre s’offre à ses yeux dans un quartier majoritairement black : allumés à I’héroïne, putes tabassées, dealers, jeunes mères sous l’emprise du crack, malfrats et souteneurs, aliénés sadiques. Doc et lui ne sont plus dans le même camp. Les Forces spéciales ont vécu. Hanson sait qu’après le Vietnam leur quotidien reste un exercice périlleux de survie dans ce cloaque de l’Oregon … Retenir l’attention sur 500 pages sans raconter une véritable histoire relève de la gageure. Pari réussi car Anderson est un écrivain. Un magicien.