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Confession d’Adrien le colporteur

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Au XIXe siècle, l’itinéraire aventureux d’Adrien, un colporteur d’images poursuivi par la culpabilité et condamné à fuir à travers les routes de l’Est… Colporteur sur toutes les routes de l’est de la France, Adrien Mangin, au soir de sa vie, ressent le besoin urgent de livrer le secret qui pèse sur sa conscience depuis plusieurs décennies… Né à Chamagne, le jeune Adrien entre en apprentissage chez un imprimeur d’Epinal. Il y découvre les secrets de fabrication des images dont le succès a dépassé les frontières et qui sont vendues par les colporteurs de Lorraine. Mais un jour, parce qu’il a voulu défendre la vie de Rose, qu’il aime depuis l’enfance, la vie d’Adrien bascule ; il doit se cacher. Son employeur lui offre une place de colporteur. Commence alors une fuite éperdue qui va durer toute une vie… Au coeur de la Lorraine, le monde du colportage et de la fabrication des images d’Epinal reprend vie sous la plume tendre et chaleureuse d’Elise Fischer. Elise Fischer s’est investie dans de nombreux domaines d’action : l’humanitaire, la radio, la presse, et bien sûr l’écriture. Elle est restée fidèle à sa Lorraine natale qui lui a inspiré de beaux romans : Trois Reines pour une couronne, Les Alliances de cristal, Mystérieuse Manon, Le Soleil des mineurs et aujourd’hui Confession d’Adrien le colporteur. Extrait du livre : Je m’appelle Adrien Mangin et, depuis plus de quarante ans, je suis colporteur. Je marche sur toutes les routes. J’arpente tous les chemins, mes foulées absorbent tant de lieues que je finis par me comparer au Juif errant. Mon bâton frappe le sol, ma hotte bien garnie frotte mon dos avec vigueur. Elle regorge de trésors culturels. Je suis le Juif errant du savoir. Mon action permettra peut-être à l’obscurantisme de reculer. Sans doute fais-je rire ces messieurs lettrés du second Empire moribond. Je les vois dans leurs vêtements bien ajustés, si sûrs d’eux, drapés dans leurs certitudes comme l’orgueilleux glaïeul du jardin de l’évêque de Saint-Dié. Colporteur, je suis. Mais pas n’importe lequel. J’insiste, c’est ma fierté. N’en déplaise aux âmes trop bien nées, je suis un colporteur de savoir ! Et qu’on ne s’avise pas de jeter le discrédit sur notre corporation en glissant, ici et là, que les colporteurs sont voleurs, menteurs, buveurs, rusés et de fieffés chenapans. Je serais capable sous le coup de l’insulte de me redresser et d’agiter mon bâton en direction de celles et ceux qui affirment cela. Que savent-ils au fond ? Rien ou si peu de chose. Je vais et je viens sur les routes du pays. Quand je dis pays, je parle du mien, celui qui s’étend des Vosges à l’Alsace et même jusqu’à Bâle, en passant par la Franche-Comté. Parfois, je pousse un peu mes pas jusqu’à Troyes. Il m’est même arrivé d’accompagner le jeune Charles-Nicolas Pellerin, le fils de Nicolas, jusqu’à Paris. Il était temps que cette belle maison d’Epinal s’intéressât aux nouvelles techniques d’impression. On m’avait demandé en échange de quelque récompense d’accompagner le très jeune homme. J’avais une dette envers lui. Surtout envers son grand-père, Jean-Charles, et je ne voulais pas qu’il arrivât quelque chose de fâcheux au petit-fils. Les routes sont si peu sûres. J’en sais quelque chose, mes jambes plus que mon dos souvent battu par des maraudeurs qui voulaient s’emparer de mon trésor. Ma hotte de saint Hubert. Mais toujours j’ai résisté. C’est que j’ai le cuir dur et le bâton farouche. On ne touche pas à ma hotte, foi d’Adrien Mangin. Au fond, le grand saint Hubert m’aura bien protégé. Et chaque soir que Dieu fait, je le remercie de m’avoir gardé en vie et lui confie ma prochaine route. Les voyages, ça me connaît ! Mais rien ne me destinait à cette vie. Il a bien fallu que je fasse, comme on dit, contre mauvaise fortune bon coeur. J’ai essayé d’y croire, d’y croire encore et toujours et de me persuader que j’aimerais cette vie itinérante, riche d’imprévus. Avais-je le choix ? Ce n’est pas «chamagnon», comme on dit chez nous, que j’eusse aimé devenir. Ça non ! Y penser au soude ma vie mouille mon regard de voiles de tristesse. C’est artiste que je voulais faire. J’en rêvais. Je m’y voyais. Sauf que les fées du dessin, si elles se sont bien penchées sur mon berceau pour me donner le goût du beau, ont probablement été précédées par une sorcière qui a fait en sorte que crayons, pastels et gouaches restassent à l’état de rêve. Hors de ma portée. Je tendrais la main et toujours les outils se déroberaient…

Disponibilité : 1 en stock

ISBN 13 : 9782258073715

ISNB 10 : 2258073715

Nombre de pages : 252

Éditeur : Presses de la Cité

État du livre : bon état

Reliure : broché

Poids : 380 gr

Largeur : 14 cm

Longueur : 22.61 cm

Épaisseur : 2.21 cm

Auteur : Elise Fischer

L’édition livrée peut éventuellement différer de celle commandée.

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