Confidences au salon

LA DEDICACE DE L’AUTEUR : Je vous envoie cette dédicace sous forme d’une lettre que vous “lirez peut-être, si vous avez le temps”. Une belle lumière de fin d’été, douce, salvatrice, inonde mon bureau à Paris. Je vous en offre quelques éclats. Vous savez que la dédicace se pratique généralement dans les librairies, les salons du livre et met l’auteur et le lecteur dans un état d’une extrême fébrilité. Le premier, derrière sa pile de livres, se demande à quoi ressemble le second. Il s’interroge avec inquiétude. Va-t-il venir vers moi, ce lecteur tant attendu ? Qu’est-ce qui va l’intéresser ? Le retenir ? Le second, le lecteur donc, s’approche timidement, soupèse le livre, le feuillette, jette un coup d’oeil en direction de l’auteur, soupire, regarde une nouvelle fois l’écrivain, et se demande perplexe : “C’est lui qui a écrit ça ? Il a une drôle de tête… je ne l’imaginais pas comme ça…”. L’auteur n’ose pas intervenir. Et puis miraculeusement la glace se brise, le contact s’établit. Auteur et lecteur finissent enfin par échanger, par se confier, et livrent même des choses de leurs vies, comme de vieux amis. Voilà, je vous rappelle le titre de mon livre “Confidences au salon”. J’espère que vous l’aimerez. Bonne chance à vous aussi sur les chemins de la vie, que je vous souhaite ensoleillés. A bientôt, Je vous salue, Amicalement. (Claude Couderc) PS – Je vous invite à la prudence quand vous allez chez votre coiffeur. Il pourrait vous arracher des confidences… des secrets… Dans l’atmosphère feutrée et nostalgique d’un salon de coiffure des années 1960, l’auteur croque les portraits de personnages attachants, drôles, pathétiques, à travers le regard espiègle et curieux d’un jeune garçon. ” Mon père, c’est un vrai champion dans sa discipline. Il arriverait à faire parler les muets… Il a un don. C’est un mystère. D’emblée il inspire confiance. Il a sa façon à lui de regarder les gens… C’est comme une danse de sorcier quand il bouge. Il a une manière de passer la main dans les cheveux, comme s’il transmettait un fluide… ” Monsieur Georges a en effet le talent de coiffer et confesser en même temps. Les secrets, les désirs et les vices cachés, les rêves inavouables, se révèlent sous les doigts agiles de ce coiffeur pas comme les autres.