Dictionnaire de l’étrange

Avec plus de mille trois cents entrées abordant des thèmes aussi variés que la science-fiction, la mythologie, la philosophie, le mysticisme, la spiritualité, la démonologie, la théologie ou l’ésotérisme, ce dictionnaire est une véritable somme de connaissances pour tout savoir sur les monstres légendaires, les tarots de Mademoiselle Lenormand, l’alphabet maçonnique, la bête du Gévaudan, l’ange Gabriel, la lycanthropie, ou la vie de la célèbre voyante Madame Soleil. Vous pourrez consulter des dossiers complets sur les maisons hantées, les ovnis, les messes noires comme les miracles. Vous connaîtrez les plus vieilles recettes de momification, la définition exacte de la mort imminente, les principes de la naturopathie ou de la réflexologie. Vous apprendrez à fabriquer des pentacles, à pratiquer le pendule, mais aussi à reconnaître les poltergeists et à repousser les vampires… Entrez dans le coeur battant du mystère et de l’étrange, pénétrez dans les vies exceptionnelles de tous les grands noms qui ont tenté de trouver un sens à l’inexplicable. Jacques Mazeau, consultant en communication, est l’auteur de nombreux ouvrages dont deux romans, Le Pont de l’aigle et L’Or des Maures, qui se situent aux frontières du réel. Aurélien Le Blé, auteur d’ouvrages sur le paranormal, a traqué le mystère et l’étrange pendant de nombreuses années dans de longs travaux d’investigation. Aujourd’hui, il partage son temps entre l’écriture et la communication. Extrait du livre : Abjuration : acte solennel par lequel on renonce à une religion, à une doctrine, à des principes. Dans la procédure inquisitoire, l’abjuration est la renonciation à une doctrine hérétique, elle fait suite à l’aveu du coupable. Abominable homme des neiges : voir Yeti. Abracadabra : formule magique et cabalistique. Elle semble empruntée au grec abraxas, nom d’un dieu dans le système gnostique de Basilide, un philosophe du IIe siècle après J.-C. qui tenta de concilier le christianisme, l’aristotélisme et le stoïcisme. D’autres sources pourraient être hébraïques. La formule arba-dâk-arba, selon certains, permet de capter l’énergie cosmique et peut favoriser la guérison des fièvres. Pour les sorciers, elle permettrait de rencontrer Lucifer… De l’hébreu ab (père), ruah (esprit), dabar (parole), cette formule, inscrite sur un morceau de papier ou un billet glissé dans la poche de chemise, protège de nombreux maux, tout en favorisant si on le souhaite les rencontres avec le diable. Abrahel : démon succube, connu par une aventure que raconte Nicolas Remy dans sa Démonolâtrie, et que voici : en l’année 1581, dans le village de Dalhem, au pays de Limbourg, un pâtre, nommé Pierron, conçut un amour violent pour une jeune fille de son voisinage. Celle-ci promit de répondre à son amour s’il se livrait à elle et s’il jurait de lui obéir en toutes choses. Le pâtre ne refusa rien et son abominable amour fut accueilli. Peu de temps après, la jeune fille, ou le démon qui se faisait appeler Abrahel par son adorateur, lui demanda, en gage de son attachement, qu’il lui sacrifiât son fils. Le pâtre reçut une pomme qu’il devait faire manger à l’enfant ; l’enfant, ayant mordu dans la pomme, mourut aussitôt. Le pâtre alla supplier Abrahel de lui redonner son enfant. Le démon accepta à la condition d’un culte d’adoration totale. Pendant un an, le fils survécut tant bien que mal et il se raconte encore aujourd’hui que son corps dégageait une puanteur si forte que son père l’enterra dans une lande, loin de la maison.