Double je

Amies de vingt ans, Sophie, cadre supérieure dans une entreprise de cosmétiques, et Élisabeth semblent tout partager. Même le lit de Guillaume de Gurson, le mari d’Élisabeth, homme politique très en vue, et pour l’heure, ministre de la Santé. Lors d’un week-end, les deux femmes partent dans le château des Gurson à Pimpérigeas dans la Creuse. Élisabeth et Sophie sont différentes. Leur amitié est entremêlée depuis toujours de fausses vérités, et, tel un fil de fer barbelé, hérissée de pointes sanglantes. Pour Sophie, Élisabeth a toujours été une femme séduisante, sensuelle et ambitieuse mais aussi libre et politiquement très incorrecte. En somme, celle qu’elle aurait toujours voulu être. La jalousie et le ressentiment l’amèneront à tuer son amie le soir de leur arrivée au château. Ce meurtre la libère de son carcan, lui laisse le champ libre pour être enfin elle-même ou plutôt pour se fondre dans la personnalité de l’autre. Mais pour vivre la vie d’Élisabeth, il faut en payer le prix ! : compromissions, argent sale et scandales politico-financiers. Sophie va réellement découvrir son amie et se mettre enfin à l’aimer. Avec ce Double Je à la construction littéraire inattendue et réussie, Sylvie Granotier fait entrer le lecteur dans un univers de duperies : une amitié mal étiquetée dès le départ, de fausses amours basées sur l’utile et le rentable. Mais de vrais scandales pour de faux médicaments et du vrai pouvoir pour du bon argent que l’on met à gauche. À moins que ce ne soit à droite… ! –Claude Mesplède L’amour, l’amitié, l’ambition : elles ont tout partagé. À elles deux, Sophie et Elisabeth auraient pu faire une femme parfaite. Mais le pouvoir et le désir de tout posséder, jusqu’à se déposséder de soi, ont eu raison des beaux sentiments. Aujourd’hui, ce sont deux « amies » dont les destins sont si entremêlés qu’ils finissent par se confondre. Seule la mort pourra les dénouer, distinguer le vrai du faux, la victime du bourreau. Sur fond de scandales politico-financiers, ressentiments et passions inassouvies, un duo fatal à la Hitchcock dans lequel Sylvie Granotier brouille les pistes avec une inquiétante maestria. Après Jean-Christophe Grangé et Maud Tabachnik, un nouvel auteur français fait une entrée fracassante dans la collection « Spécial Suspense ». Elles sont inséparables depuis l’enfance pourtant Sophie tue Elsisabeth et le récit à deux voix de la meurtrière et de sa victime sur fond de scandale politico-financier crée un suspense troublant qui remonte aux mystères de l’enfance. Un polar en miroir qui est un véritable tour de force. “Double je” est un suspense à la fois atypique et haletant qui témoigne d’un vrai talent de construction et d’une fine observation. Histoire efficace et tourmentée de deux meilleures amies qui s’aiment à se haïr depuis vingt ans.