Entre l’ombre et la lumière

Fuyant la dictature stalinienne qui s’est abattue sur la Bulgarie, Sylvie, son frère aîné Eddie et leurs parents débarquent à Paris à l’aube du 24 décembre 1952. Elle a huit ans, elle ne parle pas un mot de français. Son père, musicien, trouve de l’embauche dans une triperie des Halles. Durant quatre ans, la famille va vivre dans une petite chambre d’hôtel, rue Montmartre. L’exil fait de Sylvie une enfant solitaire et rêveuse. Elle se destine alors au théâtre. Et c’est grâce à son frère, compositeur de jazz, qu’elle enregistre tout à fait par hasard son premier disque avec Frankie Jordan, Panne d’essence. En quelques semaines, elle est propulsée ” Collégienne du twist ” dans toute la presse, une autre vie commence ! Égérie de la génération yéyé, elle entre alors de plain-pied dans la folie des années 60, les Beatles, Elvis Presley, son mariage avec Johnny Hallyday, le tourbillon des concerts qui se succèdent et les voyages incessants, Londres, Rome, New York, Moscou, Tokyo, Rio. Pour la première fois, Sylvie Vartan raconte sa vie comme une confidence, celle de la star qu’elle est, et celle, moins connue, de la femme – la naissance de David, sa rencontre avec Tony Scotti, jusqu’à l’adoption de l’adorable Darina à Sofia, comme un retour aux sources, comme un nouveau voyage, comme un bonheur retrouvé. ” C’est comme un voile qui se déchire. Et le public est là, soudain, comme toute une ville assise à vos pieds. Je sens s’il est froid, s’il m’aime un peu, beaucoup, passionnément. Moi, je n’ai plus ni froid ni chaud, je suis à ma place, j’ai envie d’y aller, de tout donner. ” Qui aurait pu soupçonner que la collégienne aux cheveux blonds, qui chantait Panne d’essence avec Frankie Jordan, deviendrait cette bête de scène ? Au fil des tournées, celle qui a survécu aux Yéyés n’a cessé de s’imposer par et pour le public. Travailleuse acharnée, tenace comme ceux qui ont connu l’épreuve de l’exil, la plus française des Bulgares a su concilier sa folie avec un sens aigu de la rigueur. Mais qui est-elle dans l’intimité, cette femme que l’on ne connaît qu’entourée d’un staff incroyable ? Quel regard porte-t-elle sur une carrière de quarante ans ? Sylvie Vartan nous parle à cœur ouvert de la Bulgarie, de son union avec Johnny Halliday et de son fils David, dans ce récit où sa voix inimitable se fait confidente. Entre le rire et les larmes, entre l’ombre et la lumière, Sylvie Vartan a rassemblé tous ses souvenirs. Elle raconte son enfance dans l’Europe déchirée de l’après-guerre, les chansons, les fleurs, les ruptures et les applaudissements, se livrant au jeu de la sincérité en partageant ses réflexions les plus intimes sur sa vie et sa carrière.