Faux-père
2,95€
Philippe Vilain a trente-huit ans. Faux-père est son sixième roman, après, notamment, Le Renoncement (Gallimard, 2001) et Paris, l’après-midi (Grasset, 2006). « Faire l’amour, je ne trouvais rien de mieux pour survivre à l’ennui, l’ennui que j’éprouvais depuis l’enfance, qu’aucun bonheur ne pouvait satisfaire, le sentiment que la vie, fût-elle comblée, ne serait jamais qu’une vaine traversée, et que les occupations, tous les voyages que je pourrais faire, les romans que j’écrirais, les passions même qu’il m’arriverait d’avoir, resteraient une manière de divertissement. Sans doute le travail et l’oisiveté, l’affairement et la paresse puisent-ils à une source identique : que nous fassions beaucoup ou peu, que nous nous donnions l’illusion d’exister ou existions sans trop d’illusions, la même peur du néant nous anime ou nous accable. » Seul le sexe retient donc le narrateur auprès de Stefania. En faisant l’amour, il oublie tout, perd la conscience de lui comme étranger, la sensation d’ennui qu’il a d’être avec elle sans y être. Stefania, de son côté attend la promesse d’un avenir à deux : à trente ans, les aventures ne l’intéressent plus. Mais le narrateur continue d’habiter Paris et ne la rejoint à Turin qu’une fois par mois. La tendresse et l’amour de Stefania ne le touchent pas : ils l’agacent parce qu’il ne peut les lui rendre. Un jour, la jeune femme lui annonce qu’elle et enceinte. Son univers s’écroule. Il tergiverse, fuit les explications franches et essaie d’envisager un autre dénouement à leur liaison. Le pire lui semble être arrivé. Philippe Vilain signe un beau roman grave sur les incertitudes du monde adulte, la notion de couple et de paternité. Turin, début du XXIe siècle. Un Français d’une trentaine d’années mène avec une Italienne de son âge la vie des jeunes couples d’aujourd’hui. Ils se voient irrégulièrement, ils font l’amour régulièrement, ils s’aiment. Un jour (peut-on dire un beau jour ?) Stefania annonce à son ami qu’elle est enceinte. Pour lui, c’est un choc. Car cet enfant, elle se l’est fait faire sans lui demander son avis. Il considère cela comme une forme de vol – sinon de viol. Il hésite à le dire à Stefania. Dans les paniques inavouées de la paternité qui s’approche, nous assistons aux intermittences du cœur de ce narrateur qui ne sait pas s’il le veut, cet enfant, ou non. Ce qui arrive est-il nécessairement naturel ? Est-ce parce qu’une femme est enceinte que son amant doit l’admettre ? L’indécision (typiquement masculine ?) du narrateur en fera-t-elle un faux-père, comme on dit faux-frère ? On retrouve ici les personnages typiques de Philippe Vilain : une héroïne belle, décidée, quasi divine, et un narrateur amoureux que son amour encombre aussi et qui hésite, hésite, jusqu’à prendre une décision qui n’est peut-être pas la bonne… Faux-père s’inscrit dans la lignée des précédents romans de Philippe Vilain, après la jalousie de L’Etreinte, l’amour filial de La dernière année, la différence d’âge et la séparation du Renoncement, le mariage de L’Eté à Dresde et l’adultère de Paris l’après-midi. A sa manière délicate et toute en finesse, Philippe Vilain y aborde un sujet rarement traité par les écrivains, la paternité. Serait-ce un des derniers tabous ?
Disponibilité : 1 en stock
ISBN 13 : 9782246717317
ISNB 10 : 2246717310
Nombre de pages : 120
Éditeur : Grasset
État du livre : bon état
Reliure : broché
Poids : 136 gr
Largeur : 19 cm
Longueur : 11.51 cm
Épaisseur : 1.09 cm
Auteur : Philippe Vilain
L’édition livrée peut éventuellement différer de celle commandée.
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