Flambant neuf

Une aventure de Stéphanie Plum Encore une enquête haute en couleur pour la chasseuse de primes Stéphanie Plum, cette fois-ci lancée sur les traces d’un jeune Indien : récemment arrivé aux Etats-Unis, Singh s’est volatilisé après règlement de la caution d’obtention de son visa par Vinnie. Stéphanie n’ayant aucune envie de voir son cousin Vinnie réduit à vendre des voitures d’occasion au fin fond de l’Arizona à cause de sa situation financière, la voici partie à la recherche de Singh. Mais Joe Morelli, le séducteur, est dans les parages, elle doit faire équipe avec le sulfureux – et accessoirement ex-amant – Ranger, son hamster est un brin envahissant et une bande de tueurs semble s’intéresser de très près à son cas. De prédatrice, la demoiselle ne va pas tarder à devenir proie… Fort jolie, de surcroît. «Le style coloré et l’humour ravageur de Janet Evanovich confèrent à cette série un intérêt toujours renouvelé.» Le Courrier de l’Ouest Tous les grands succès de Janet Evanovich sont chez Pocket Américaine, Janet Evanovich est originaire du New Jersey. Au terme de quatre années d’études en arts plastiques, elle renonce à la peinture et commence à écrire, tout en travaillant comme secrétaire intérimaire. En 1996, elle publie son premier roman policier, La prime, qui est immédiatement salué par la critique et plébiscité par le public. On retrouve son personnage de chasseuse de primes, Stéphanie Plum, dans Deux fois n’est pas coutume (1997), A la une, à la deux, à la mort (2000), Quatre ou double (2001), Cinq à sexe (2002), Six appeal (2003), Septième ciel (2004), Le grand huit (2005) et plus récemment, Flambant neuf (Payot, 2006). Traduite en une douzaine de langues, la série connaît un succès mondial. En dehors de Stéphanie Plum, Janet Evanovich a donné naissance à une nouvelle héroïne, Alex Barnaby et a publié sa première aventure en 2006, Mécano girl, aux éditions Fleuve Noir. Extrait du livre : Qui ne risque rien n’a rien. Je grimpai à l’échelle en posant une main devant l’autre, de barreau en barreau, et je finis par me hisser sur le premier palier. Je me lançai alors à l’assaut de la deuxième échelle, me réceptionnai sur la plate-forme du deuxième étage et regardai par la fenêtre de chez Howie. Il vivait sous les combles. Des solives lui servaient de plafond, le sol était recouvert d’un linoléum écaillé. Son canapé, défoncé et décoloré, paraissait plutôt confortable dans le genre délabré. Il avait une petite télévision, une table à jeux et deux chaises pliantes métalliques. La diversité de son mobilier s’arrêtait là. Un évier s’accrochait au mur du fond. Un petit réfrigérateur était placé juste à côté. Deux étagères en bois le surmontaient. Sur l’une, Howie avait empilé deux assiettes, deux bols et deux mugs. Sur l’autre se trouvaient des condiments, deux boîtes de céréales, un pot de beurre de cacahuètes et un paquet de chips. En y réfléchissant bien, c’est tout ce dont on a vraiment besoin, non ? Une télé et un paquet de chips. Je distinguais la porte d’entrée et le seuil d’une autre pièce dont je ne voyais pas l’intérieur. La chambre, sans doute. J’essayai d’ouvrir la fenêtre, mais elle était soit fermée soit coincée par trop de peinture. – Je descends, dis-je à Lula. Il n’y a pas de biscuits pour chien sur l’étagère de la cuisine. Au moment où je posai le pied sur le premier barreau de l’échelle, celle-ci se désintégra en une pluie de flocons de rouille et de morceaux de métal qui s’écrasèrent sur la plate-forme du premier étage. La structure se détacha de la façade et, dans une sorte de gros soupir grinçant, toute la moitié inférieure de l’escalier de secours atterrit sur le sol devant Lula. – Gloups, fit-elle. Je baissai les yeux vers elle. Trop bas pour sauter. La seule issue était l’appartement de Howie. – Tu comptes descendre bientôt ? cria Lula. Je commence à avoir faim. – Je ne veux pas casser sa fenêtre. – Tu as une autre idée ? J’appelai Ranger de mon mobile. – Je suis comme qui dirait coincée, lui dis-je. Dix minutes plus tard, Ranger forçait la porte de l’appartement de Howie, déverrouillait et soulevait le châssis inférieur de la fenêtre à guillotine et contemplait le métal tombé en tas par terre. Il tourna les yeux vers moi et son ombre de sourire fit frémir les commissures de sa bouche. – Bon boulot, Destructrix. – Je n’y suis pour rien. Il m’aida à me faufiler par la fenêtre à l’intérieur de l’appartement.