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Globalia

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Citoyens de Globalia, Kate et Baïkal ont vingt ans. Globalia est une immense zone sécurisée et sans frontière, une démocratie poussée aux limites de ses dangers où la liberté individuelle est étroitement surveillée. « Chacun y est libre de ses actes. Or, la tendance naturelle des êtres humains est d’abuser de leur liberté, c’est-à-dire d’empiéter sur celle des autres. La plus grande menace sur la liberté, c’est la liberté elle-même. Comment défendre la liberté contre elle-même ? En garantissant à tous la sécurité. La sécurité, c’est la liberté. La sécurité, c’est la protection. La protection, c’est la surveillance. La surveillance, c’est la liberté. » Baïkal ne croit à aucun des dangers que Globalia affirme affronter pour se protéger, qu’il qualifie d’inventions et de propagande. Las des mensonges souriants, des célébrations de la liberté et du bonheur destinés à enrober la violence et la réclusion, Baïkal n’a plus qu’un objectif : s’évader et pénétrer en non-zone. Il s’enfuit avec Kate, ils sont arrêtés et Baïkal se voit proposer un étrange marché : être envoyé en non-zone et susciter des vocations de terroristes pour que se perpétuent les formes de la tragédie nécessaire au totalitarisme de Globalia. Pour Baïkal, c’est une occasion de fuite inespérée. Kate, de son côté, continue d’affronter la vie ordinaire dans l’attente de leurs retrouvailles… À la manière d’un George Orwell ou d’un Aldous Huxley, Jean-Christophe Rufin explore le roman d’anticipation en digne observateur du réel. En mettant en garde contre les « avenirs radieux » de la mondialisation, Globalia est un authentique chef-d’œuvre qui ne laisse à aucun moment indifférent. Forte d’une écriture toute en finesse et envoûtements, voilà une narration hors du commun, tout aussi palpitante que terrifiante. L’univers de Jean-Christophe Rufin pourrait être celui d’un Nouveau Monde. Une démocratie compartimentée, régie par un calendrier où chaque jour a sa valeur, habillée de bulles de verre, assurant une température agréable et idéale toute l’année ; des indicateurs au service d’une protection sociale où dominent psychologues et officiers ; la volonté de faire perdurer les existences ; une prospérité ad vitam aeternam pour tous et tout le monde au pas. En somme, en apparence ça pourrait aller plus mal ! Seulement voilà, ce monde nouveau, calibré, mesuré, étudié, encadré est bien ennuyeux. On y bannit le passé, on y surveille la pensée, on contrôle les sorties du territoire, on montre du doigt les réfractaires. Tel est le prix et le revers de l’uniformisation. Un prix difficilement supportable pour Baïkal Smith qui tenterait bien l’aventure ailleurs, avec ses risques et périls. Globalia vaut donc bien Big Brother et 2004 revêt des allures de 1984. Sur les traces d’Orwell, mais pleinement inscrit dans son temps, Jean-Christophe Rufin épingle les travers de nos modernités, en proie aux totalitarismes. Non sans exagération, non sans drôlerie. L’écrivain, également estampillé “médecin sans frontières” (et Goncourt 2001 pour Rouge Brésil) se fait altermondialiste de la littérature. Avec un brio décapant, entre culture et intelligence. –Céline Darner La démocratie dans Globalia est universelle et parfaite, tous les citoyens ont droit au « minimum prospérité » à vie, la liberté d’expression est totale, et la température idéale. Les Globaliens jouissent d’un éternel présent et d’une jeunesse éternelle. Évitez aussi d’être, comme Baïkal, atteint d’une funeste « pathologie de la liberté », vous deviendriez vite l’ennemi public numéro un pour servir les objectifs d’une oligarchie vieillissante dont l’une des devises est : « Un bon ennemi est la clef d’une société équilibré. » Un grand roman d’aventures et d’amour où Rufin, tout en s’interrogeant sur le sens d’une démocratie poussée aux limites de ses dangers et de la mondialisation, évoque la rencontre entre les civilisations et les malentendus, les espoirs et les violences qui en découlent. Tu ne comprends pas, Kate. Ce sera partout la même chose. Partout nous serons en Globalia. Partout, nous retrouverons cette civilisation que je déteste. Évidemment, puisqu’il n’y en a qu’une ! Aurais-tu la nostalgie du temps où il y avait des nations différentes qui n’arrêtaient pas de se faire la guerre ? Tu me récites la propagande que tu as apprise comme nous tous. Globalia, c’est la liberté ! Globalia, c’est la sécurité ! Globalia, c’est le bonheur. Kate prit l’air vexé. Le mot de propagande était blessant. Moi, reprit Baïkal d’un ton passionné, je continue à croire qu’il existe un ailleurs. Un grand roman d’aventures et d’amour, par l’auteur de L’Abyssin et de Rouge Brésil (prix Goncourt 2001). Mais aussi une fable visionnaire sur la mondialisation.

Disponibilité : 1 en stock

ISBN 13 : 9782070737291

ISNB 10 : 2070737292

Nombre de pages : 512

Éditeur : Gallimard

État du livre : bon état

Reliure : broché

Poids : 510 gr

Largeur : 14 cm

Longueur : 20.5 cm

Épaisseur : 3.2 cm

Auteur : Jean-Christophe Rufin

L’édition livrée peut éventuellement différer de celle commandée.

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