Histoires à délire debout

Je n’ai qu’une question à poser à celui qui lit les livres de Jean-Luc Fonck : connaît-il ses disques, l’a-t-il déjà vu sur scène ? De même que je ne me priverais pas de dire à n’importe quel spectateur d’un concert de Jean-Luc : avez-vous déjà lu du Fonck ? Car, désormais, c’est en ces termes-là que se posera le problème. Quelqu’un vous dira : Fonck, le chanteur et vous lui répondrez : Vous voulez dire, Fonck l’écrivain ? Je ne sais pas comment il va faire, il est carrément surdoué tous azimut. Déjà, avant, j’étais fan absolu, certains le savent, de Sttella, c’est le groupe de Jean-Luc (certains ne le savent pas) : je l’écoute en boucle sur CD, je brame avec 6 000 personnes, à ses concerts et je pleure de rire à chacune de ses interventions: Mais, là, il s’agit d’autre chose. Et je suis très sérieux. Quand j’ai découvert les Histoires à délire debout, je me suis dit que pas mal d’écrivailleurs avaient du souci à se faire. Voici quelque chose de tout à fait différent. Je n’avais jamais lu, auparavant, de textes comme ceux-là : aussi fluides, aussi simples, aussi bien écrits, aussi denses, aussi surprenants et drôles. Fonck fait de toi ce qu’il veut. De la première à la dernière page, il te mène par le bout du nez et, tant mieux, car de cette façon, il te reste tes deux mains pour applaudir. Et si j’ai un conseil à te donner, dès que tu auras terminé son livre, cours acheter ses disques.