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Il se mit à courir le long du rivage

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Michelangelo Merisi, du village de Caravaggio en Lombardie, dit Le Caravage: le roman d’un destin prodigieux… “J’ai rencontré l’œuvre de Caravage avant de savoir sa vie: les cris muets de ses toiles, ces scènes de meurtres ou de sacrifices, ces Vierges trop humaines, ces jeunes gens trop tendres, et ces exécuteurs professionnels, il me semblait les connaître. Ils avaient pourtant quatre cents ans. Mais leur violence et leur matière ne cessaient de croiser la nôtre. Ils étaient nos contemporains.Je découvris ensuite la mort du créateur: une fuite solitaire sur une felouque; son cadavre, sans que l’on sache comment sur une plage de la mer Tyrrhénienne. Il avait trente-huit ans; c’était en 1610. Shakespeare vivait encore; Galilée allait être poursuivi; Henri IV de France, assassiné. Et le Caravage, là, au milieu, on l’accusait de peindre hérétique. Alors pourquoi cette mort abandonné et cette gloire ambiguë dans les églises de Rome? Pourquoi cette faveur des princes et des cardinaux, ces querelles de rue et ce meurtre dont on l’accuse?Je lus donc tout ce qui existait en français et en italien sur cette aventure; depuis les savantes études esthétiques jusqu’aux déplorables raccourcis biographiques du genre: “artiste et meurtrier” ou “le glorieux scélérat”. De là me prit la nécessité de dire cette “vie violente” – et ce n’est pas par hasard que je prend un titre de Pasolini – à ma façon, c’est-à-dire romanesque.La manière romanesque me paraissait nécessaire pour saisir une existence créatrice où le spirituel et la matière se rejoignent. Assez descriptive d’un temps forcené, de lieux singuliers et de conflits, inséparables du personnage. Et assez libre pour autoriser la priorité à l’écriture sans laquelle ” les choses ne sont que ce qu’elles sont”.Caravage n’a jamais eu de vraie maison, jamais de longues amours, jamais de paix ni de respectabilité. De Milan à Rome, à Naples, à Malte, à Syracuse, à Messine et à cette plage noire, il n’a jamais cessé de courir le long du rivage. De ce rivage part son histoire, ce roman.”Christian Liger ” Sur une plage au nord de Rome, un homme vacille, tombe sur le sable noir, et meurt. C’est là que je l’ai trouvé : il était le peintre le plus provocateur d’Europe ; ce jour-là, il avait l’air d’un gueux. Il s’agissait dès lors de remonter la piste : il avait trente-huit ans ; il était condamné à mort par le pape ; les chevaliers de Malte le traquaient ; des collectionneurs fous de ses toiles le poursuivaient. Il fuyait. Je cherchais encore. Il avait déjà couru à travers les fumées des bûchers hérétiques. Autour de lui, l’Europe de 1600 bougeait comme une enfant qui s’éveille. Je m’obstinais sur ses traces. Des princes et des cardinaux l’avaient aimé. Lui, il avait aimé des femmes étranges, des garçons insolents, et la création divine. Surtout la création divine, qu’il traquait dans les paniers de cerises et de pommes aussi bien que dans les corps délicieux des anges et les rictus des brigands. Il osait accrocher le réel aux murailles des églises et aux galeries des palais, comme on propose la face d’un dieu interdit. On l’appelait le Caravage. Quatre de ses toiles ont dérivé jusqu’au Louvre. Au bout de la quête, il m’a paru que seul le langage romanesque aux limites de l’imaginaire pouvait dire les exigences de cette vie violente. La voici, dans son désordre, avec ses éclats de lumière sur fond de nuit. ” Ch. L. Michelangelo Merisi, du village de Caravaggio en Lombardie, dit Le Caravage (1573-1610), l’un des plus grands noms de la peinture mondiale. Sous cette définition lapidaire, une figure d’une extraordinaire grandeur dans l’excès et la violence au sein d’une société bouillonnante de fièvres : l’Italie de la fin du XVIe siècle et du début du XVIIe. L’aventure de ce fou sublime, Christian Liger la raconte à rebours du temps. Sa fin, d’abord, sur une plage de sable noir de Toscane – il a trente-huit ans, il a révolutionné l’art de peindre à grands coups de lumières et de ténèbres ; il a été protégé par les plus grands, princes et cardinaux ; il a été adulé et haï ; il a failli mourir dix fois, il s’est battu, il a tué. Il a dû quitter Rome pour Naples, Naples pour Malte, et la Sicile, Naples encore. De bouges en palais, gueux ou riche, au milieu des brigands et des prostituées, n’obéissant qu’à sa passion, il a brûlé sa vie, magnifiquement, tragiquement.

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ISBN 13 : 9782221095348

ISNB 10 : 2221095340

Nombre de pages : 306

Éditeur : Robert Laffont

État du livre : bon état

Reliure : broché

Poids : 365 gr

Largeur : 13.41 cm

Longueur : 21.59 cm

Épaisseur : 2.69 cm

Auteur : Christian Liger

L’édition livrée peut éventuellement différer de celle commandée.

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