Impossible

Quand une galeriste de renom et un peintre excentrique, que tout sépare, tombent amoureux l’un de l’autre, leur histoire ne peut être qu’impossible. Et pourtant… Consacrant toute son énergie, depuis la mort brutale de son mari, aux deux galeries qu’elle possède, l’une à Paris et l’autre à New York, Sasha n’imagine pas, le jour où elle pousse la porte de l’atelier de Liam, que son univers va être à jamais bouleversé. Car l’impensable, l’impossible va se produire ! Elle, la femme d’affaires sérieuse et raffinée, et lui, le peintre bohème et extravagant, vont s’éprendre passionnément l’un de l’autre. Mais Sasha n’est pas prête à vivre ouvertement sa liaison avec Liam. Il aime provoquer, se comporter comme un adolescent attardé alors qu’elle tient aux convenances et aux apparences, et surtout il a presque dix ans de moins qu’elle, ce qui, à ses yeux, est rédhibitoire. De ruptures en réconciliations, leur amour semble évoluer vers une relation durable et heureuse. Jusqu’à ce qu’un accident dramatique les sépare. Leur histoire est-elle réellement impossible et vraiment terminée ? Avec son immense talent, Danielle Steel nous fait vivre une magnifique histoire d’amour, au coeur de Paris et de New York. Extrait du livre : Ils ne prirent la décision d’avoir un enfant que très tard. Plus exactement, au bout de dix ans, Simon céda au désir profond de Marjorie. Lorsqu’elle donna naissance à une petite fille et non à un fils, il ne fut que vaguement déçu, car cet enfant ne représentait pas grand-chose pour lui. Il avait alors cinquante ans, et Marjorie trente-neuf. La petite Sasha devint immédiatement l’amour de sa mère. Marjorie passait des heures à rire et jouer avec elle dans le jardin. Ce fut un déchirement pour elle lorsque l’enfant entra à l’école et qu’elles durent se séparer. Sasha était une adorable petite fille, qui avait hérité du côté sombre de son père et de la délicatesse presque éthérée de sa mère. Marjorie, avec ses cheveux blonds et ses yeux bleus, ressemblait aux madones de la peinture italienne. Sa fille avait les mêmes traits fins mais des cheveux et des yeux noirs comme son père. A l’inverse de ses parents, elle était petite et menue. Son père avait l’habitude de la taquiner gentiment, lui disant qu’elle était une miniature. Mais si elle semblait de constitution fragile, elle ne l’était certainement pas de caractère. Elle possédait le tempérament, la franchise et la détermination de son père, alliés à la douceur et à la gentillesse de sa mère. Elle avait quatre ou cinq ans lorsque Simon s’intéressa à elle, et quand il le fit, ce fut exclusivement pour lui parler d’art. A ses heures perdues, il se promenait avec elle dans la galerie, lui apprenant à reconnaître les tableaux et les peintres, lui montrant leurs oeuvres dans les livres d’art, exigeant qu’elle connaisse leurs noms et sache les écrire quand elle fut suffisamment grande pour cela. Elle aurait pu se rebeller, mais au contraire, elle buvait ses paroles et retenait tout ce qu’il lui enseignait. Il en fut très fier et se mit à la chérir aussi tendrement que sa mère. Malheureusement, trois ans après la naissance de Sasha, Marjorie tomba malade, sans que l’on pût déterminer l’origine de son mal. Les médecins demeuraient perplexes. Simon était persuadé que c’était psychosomatique. Il ne supportait ni la maladie ni la faiblesse, et était convaincu que tout mal d’ordre physique pouvait être dominé et surmonté. Mais il n’en fut pas ainsi. Plus le temps passait, plus Marjorie s’affaiblissait.