Incertitude

Le journaliste danois Martin Molberg se retrouve dans un hôtel de Los Angeles d’où il est censé chasser les stars et envoyer des reportages “people” à son journal. Mais ceci n’est que la version officielle. En réalité, Martin est aux États-Unis pour tenter de résoudre l’énigme d’une image qui le hante, et il y a de quoi : cette photo, c’est celle de Monique, son ex-fiancée, “le visage tordu de plaisir”, en pleine extase sexuelle dans les bras d’un inconnu dont on ne voit pas le visage. Et depuis, Monique a été retrouvée assassinée. À Copenhague. Dans une cave. Pourquoi chercher à Los Angeles, alors ? Parce qu’au dos d’un bout de papier qui accompagnait la photo, Martin a lu un nom et une adresse : Jack Roth Pascal, Hôtel Four Seasons, chambre 505. Mais à Los Angeles, personne ne semble connaître ni Monique, ni cet homme… Le psychiatre de Martin aura fort à faire avec ce client grand consommateur de médicaments et d’alcool. À tel point que, comme Martin, le lecteur ne peut jamais distinguer le réel du virtuel… Un roman en forme de labyrinthe dont on ne sait trop s’il emprunte davantage à Kafka qu’à Hitchcock. Une œuvre troublante, poétique, qui pose les bonnes questions sur ce que nous pouvons percevoir de la prétendue réalité, dans un univers truffé d’images virtuelles, de trucages. Des États-Unis au Danemark, on plonge sans retenue dans ce monde de dingues. Puissante réflexion sur le pouvoir des images, le texte est servi par une écriture enlevée, remarquable. Le tout débouche sur une impression de malaise lancinant qui taraude le héros… et lecteur ! Une réussite, par l’auteur d’un autre excellent roman noir, Le Serpent de Sydney. –Bruno Ménard Martin Molberg, journaliste danois, a pris pension à l’hôtel Four Seasons à Los Angeles. Officiellement, il est chargé d’interviewer des stars. En fait, il est surtout là à cause d’une photo qui représente une femme au visage tordu de plaisir. Penché au-dessus d’elle, un homme semble lui faire l’amour. Elle s’appelle Monique Milazar, on l’a retrouvée assassinée dans une cave à Copenhague. C’était la fiancée de Martin. Dans ses affaires personnelles, il y avait cette photo, accompagnée d’un bout de papier froissé portant ces mots : ” Jack Roth Pascal, Hôtel Four Seasons, Chambre 505. ” A l’hôtel, personne ne paraît se souvenir du mystérieux Jack Roth Pascal. De retour à Copenhague, Martin va de surprise en surprise et plus il cherche la vérité, plus elle lui échappe, jusqu’à ce que tout ne soit qu’incertitude. Premier roman de l’auteur du Serpent de Sydney, ce thriller est aussi une interrogation troublante sur la valeur des images dans le monde virtuel qui occupe une place grandissante aujourd’hui.