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Ingrid Caven

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1943. Nuit de Noël au bord de la mer du Nord : une petite fille de quatre ans chante Nuit sacrée pour les soldats d’Adolf Hitler. Un demi-siècle plus tard, chanteuse et actrice de cinéma connue, elle donne, à la fin d’une réception officielle, un bref récital dans la Citadelle de David à Jérusalem. Infirme et presque aveugle dans sa jeunesse, elle est devenue cette femme qui, sur scène, a ” le sang-froid d’un torero, la concentration d’un moine bouddhiste et la vitale fantaisie d’une animatrice de bordel “. C’est elle le personnage central de ce roman d’aujourd’hui où apparaissent les figures qui ont traversé sa vie : Yves Saint Laurent, R. W. Fassbinder avec qui elle était mariée et qui a laissé auprès de son lit de mort un mystérieux manuscrit la concernant, d’autres encore. Et aussi un certain Charles, ” juif huguenot “, dilettante fasciné par un jeune producteur flamboyant et suicidaire. De la Nuit sacrée de l’enfance aux sacrées nuits de la vie adulte, ce récit endiablé, ponctué d’humour noir, mélange le ton de la bande dessinée et des contes avec la sécheresse de l’information et des documents, parfois inédits. De la féerie l’horreur n’est jamais loin. Ni la mascarade. Surtout à présent, avec l’arrivée d’un monde sans mémoire. Enfin ! ” la situation est désespérée mais elle n’est pas sérieuse. ” Pour l’heure se déroule un concert : Musique ! Jean-Jacques Schuhl n’a pas publié depuis plus de vingt-cinq ans. Et, à l’approche de la soixantaine, il revient avec un texte magnifique et violent, étrange et dérangeant. Provocant et brutalement émouvant. Qui a simplement pour titre “Ingrid Caven” – la chanteuse et actrice allemande en est la principale héroïne. Schuhl ne “raconte” pas la vie d’Ingrid Caven, même s’il la partage depuis de nombreuses années, après qu’elle eut vécu avec d’autres, dont Rainer Werner Fassbinder, qui, lui aussi, irradie ce récit. Schuhl – il apparaît à travers la figure de Charles, “juif huguenot fauché snob !” – est une sorte de voyeur sublime, décidé à recréer l’atmosphère de ces années perdues, enfouies, méprisées. Avec du style, de l’élégance, et ce qu’il faut de distance et d’ironie. Pour, toutes ces qualités, certains n’aimeront pas “Ingrid Caven”. Mais ceux qui en seront bouleversés n’auront qu’une envie : le faire lire, le lire et le relire, pour se soigner à la nostalgie, pour rêver à ceux qu’ils auraient voulu connaître, pour rire, pour avoir la gorge serrée, pour tenter de comprendre cette fameuse ‘Sehnsucht’ allemande, intraduisible et pourtant si présente, si essentielle dans cette histoire … “Ingrid Caven” est sûrement le portrait le plus juste qu’on puisse faire d’une chanteuse – une femme qui se produit seule sur une scène. Après vingt-cinq ans de silence, Jean-Jacques Schuhl se fait le chantre de la chanteuse Ingrid Caven. Elle fut l’épouse de R. W. Fassbinder et l’égérie d’Yves Saint-Laurent. Avant la célébrité, sur scène puis à écran comme comédienne, elle fut cette gamine de quatre ans qui interpréta des chants de Noël devant Hitler et ses soldats. Jean-Jacques Schuhl, second époux d’Ingrid, rend hommage à sa mystérieuse présence sur scène, “animée, inventée à chaque instant… c’était ça une interprète. Merveilleuse faculté de pouvoir donner ce qu’on ne possède pas”. On croise aussi quelques figures mythiques des années soixante-dix : Bette Davis, Jean-Pierre Rassam, Eustache, et l’on sent le violent parfum d’une nostalgie, celle d’une époque adulée pour ses fastes et folies. Rose poussière (1972), le premier roman de Jean-Jacques Schuhl, était déjà un manifeste de la décennie soixante-dix et de mai 68. Télex numéro 1 (1976) poursuivait l’éloge des célébrités de cette époque, pour la plupart issues du cinéma. Dans Ingrid Caven, si le regard couvre la même période, le constat devient amer et désillusionné. –Laure Anciel Jean-Jacques Schuhl, compagnon d’Ingrid Caven, lui consacre un roman, une déclaration où il rend hommage à celle qui est toutes les femmes : chanteuse, déesse de l’écran, femme lumineuse à la “bouche rouge seule indice persistant de la supplique encanaillée”. Ingrid la survivante, épouse de Fassbinder, touchée par la grâce, a une belle vie décalée. L’ode jamais lassante composée pour elle en témoigne, comme elle apporte un regard de choix sur les années 70, leurs libertés et leurs douces folies. Used Book in Good Condition

Disponibilité : 2 en stock

ISBN 13 : 9782070759484

ISNB 10 : 2070759482

Nombre de pages : 304

Éditeur : Gallimard

État du livre : bon état

Reliure : broché

Poids : 310 gr

Largeur : 13.89 cm

Longueur : 20.29 cm

Épaisseur : 1.91 cm

Auteur : Jean-Jacques Schuhl

L’édition livrée peut éventuellement différer de celle commandée.

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