It Girl, Tome 4 : Tu me le paieras !

Toutes les filles en rêvent. Peu d’entre elles y parviennent. Jusqu’où peut-on aller pour devenir celle qui compte ? Une… It Girl Qui dit colocation à la Waverly Academy dit généralement folles soirées pyjamas et double garde-robe de créateur… Sauf que Callie n’a jamais apprécié les papotages nocturnes avec y ni partagé ses pulls en cachemire avec sa coloc au teint frais. Du coup, quand Jenny lui a volé son petit ami, Callie ne s’est pas sentie coupable un seul instant en continuant à tourner autour d’Elias… Entre-temps les autres membres du sélect Waverly club se jurent une amitié éternelle, chacune dévoilant ses secrets les plus intimes et oubliant les rivalités passées… Mais rassurez-vous tout va vite dégénérer en un combat de filles généralisé… car il ne pourra y avoir qu’une seule It Girl ! CECILY VON ZIEGESAR, jeune auteure de trente ans, appartient sans conteste à l’univers qu’elle décrit dans ses ouvrages – elle a fréquenté les écoles huppées de Manhattan, et y a survécu pour pouvoir raconter ce qui s’y passe… Elle vit et parle comme les personnages qu’elle a créés, c’est pourquoi ses romans sonnent si juste. Grinçants et drôles, ils sont aujourd’hui un véritable phénomène d’édition, avec des droits cédés dans 30 pays. Extrait du livre : UN HIBOU DE WAVERLY SAIT QUE LES BONNES CHOSES N’ARRIVENT PAS TOUJOURS À CEUX QUI SAVENT ATTENDRE. FRANCHEMENT, QUI AIME PRENDRE SON MAL EN PATIENCE ? En quittant le pavillon Jameson après le cours de portrait, Jenny Humphrey inspira une bouffée d’air frais. Sur la pelouse devant le bâtiment, deux grands et maigres terminales en treillis et sweat-shirt Waverly jouaient au Frisbee. Ils s’arrêtèrent à son passage et Jenny se sentit rougir. Elle s’éloigna d’un pas rapide, en faisant crisser les feuilles mortes sous ses ballerines en daim jaune moutarde. Elle aurait donné cher pour se retrouver en compagnie de son père et aller s’acheter des petits gâteaux à la vanille préparés par leur pâtisserie préférée sur Amsterdam Avenue, non loin de leur appartement du West Side. Elle ne désirait qu’une chose, se perdre dans les rues de Manhattan parmi des millions d’inconnus, dont aucun ne penserait en la voyant : Eh, c’est la nana qu’Elias Walsh s’apprête à larguer. Jenny tira sur l’ourlet de sa minijupe en laine grise Anthropologie. Elle avait passé un peu plus de temps à se pomponner que d’habitude, sachant qu’elle allait revoir Elias pour la première fois depuis le désastre de la fête de samedi, ce fameux soir où toutes les filles de Dumbarton auraient dû rester consignées dans leur dortoir. Elle portait une paire de collants foncés à rayures qui allongeait ses jambes et un gilet noir Ralph Lauren à manches trois-quarts qui rendait ses seins plus petits. Mais Elias ne s’était même pas donné la peine d’assister au cours. Le coeur de Jenny s’était serré lorsque Mme Silver avait refermé la porte de la salle, malgré l’absence d’Elias. Cela signifiait-il qu’il l’évitait ? Ils ne s’étaient pas parlé depuis la terrible révélation qui avait eu lieu lors d’une partie très publique de «Je N’ai Jamais» ce samedi soir-là : Elias avait invité Callie Vernon, son ex, la grande, belle et mince colocataire de Jenny, à un dîner intime en compagnie de son père. Non seulement il n’avait pas convié Jenny, sa petite amie en titre, mais en plus il ne l’en avait même pas informée, alors qu’apparemment la moitié de l’univers était au courant. L’autre moitié l’avait appris grâce à l’aimable contribution de cette pure garce de Tinsley Carmichael à cette partie de «Je N’ai Jamais» à laquelle avait participé tout un tas de joyeux Hiboux en goguette. Elias avait envoyé un e-mail à Jenny le samedi soir, une fois que les convives s’étaient lamentablement dispersés, en lui demandant si elle souhaitait en discuter, mais elle lui avait répondu qu’elle n’était pas prête – pour commencer, il aurait déjà fallu qu’elle sache ce qu’elle ressentait. Enfin tout de même, elle ne pouvait pas s’empêcher d’espérer qu’il essaierait de venir la voir en douce, un bouquet de fleurs sauvages à la main, ou de glisser une de ses caricatures rigolotes dans sa boîte aux lettres. Elle ne voulait pas passer pour une de ces filles qui disaient une chose en pensant le contraire, mais voilà… Elle aurait apprécié de voir Elias tenter quelque chose.