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La Courtisane de Venise

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Du pillage de Rome aux fêtes galantes de Venise, les aventures extraordinaires d’une courtisane du XVIe siècle. Un roman vénitien éblouissant aux subtiles intrigues. Fiammetta Bianchini est l’une des courtisanes les plus riches et célèbres de Rome : sa beauté et son esprit lui ont gagné les faveurs de plus d’un cardinal. Une nuit, Fiammetta attend le retour de son serviteur, le nain Bucino, porteur d’une terrible nouvelle : la ville est assiégée par les troupes sanguinaires de Charles Quint. À l’aube, alors que commence le sac de Rome, Fiammetta et Bucino s’apprêtent à disparaître, avec pour seul trésor quelques pierres précieuses, et un exemplaire richement relié des sonnets de Pétrarque glissé à la hâte dans leurs maigres bagages. Leur errance à travers l’Italie va les conduire à Venise. Mais le destin s’acharne : attaquée et atrocement défigurée au cours de leur voyage, Fiammetta est incapable d’exercer son métier de courtisane. C’est compter sans l’entreprenant et rusé Bucino, qui arpente les ruelles sordides du Ghetto à la recherche de la seule personne qui peut encore les aider : La Draga, une guérisseuse qui pourrait bien être aussi un peu sorcière… Traduit de l’anglais par Jean Guiloineau. Extrait du livre : Le silence régnait sur la place à présent, nos voisins morts ou bâillonnés. Autour de moi, Rome semblait prise entre le feu et l’aube ; dans l’obscurité, une partie de la ville scintillait comme des charbons ardents, et des nuages de fumée tourbillonnaient à l’est contre une bande de ciel gris et vaporeux, avec la promesse d’une nouvelle journée parfaite pour tuer. Je me déplaçai comme Ascanio, près du sol et le long des murs, avant de m’élancer dans la rue principale. Je passai près de plusieurs cadavres allongés dans le caniveau et brusquement une voix hurla dans ma direction, mais c’était si inattendu qu’il s’agissait sans doute du cri de quelque survivant aux prises avec un cauchemar. Plus loin dans la rue, une silhouette solitaire sortit de l’obscurité et s’approcha de moi, d’un pas vacillant, comme hébétée, apparemment sans me voir. Quand l’homme me croisa, je vis qu’il serrait sa chemise pleine de sang avec, dans les mains, ce qui était peut-être ses entrailles. Le palais du cardinal se trouvait près de la via Papalis, là où les habitants de la ville ont l’habitude de se rassembler pour admirer bouche bée et applaudir les magnifiques processions qui traversent le Vatican. Ici, les rues sont si belles qu’on doit revêtir ses plus beaux atours pour les arpenter. Mais plus la richesse est importante, plus grand est le saccage et plus forte la puanteur de la mort. Dans la lumière de l’aube, on voyait des corps partout, certains démembrés et immobiles, d’autres agités de mouvements convulsifs ou gémissant doucement. Un petit groupe d’hommes se déplaçaient méthodiquement dans le carnage, furetant à la recherche d’un objet de valeur oublié, tels des corbeaux arrachant yeux et foie. Leur tâche les absorbait trop pour qu’ils me voient. Si Rome avait été Rome et non un champ de bataille, j’aurais dû faire preuve de plus de prudence dans la rue. J’ai beau avoir la taille d’un enfant, les gens remarquent ma démarche chaloupée de loin et, jusqu’à ce qu’ils aperçoivent la bordure dorée de mon habit – et même alors parfois -, ils peuvent avoir tendance à user de toutes sortes de plaisanteries cruelles. Mais ce matin-là, dans le chaos de la guerre, je devais paraître tout simplement petit et par conséquent ne représenter ni une promesse ni une menace. Pourtant, je pense que cela ne suffit pas à expliquer pourquoi je ne suis pas mort. Parce que je vis beaucoup d’enfants tués d’un coup d’épée ou coupés en morceaux. Et ce n’est pas non plus parce que j’étais particulièrement avisé, car j’ai enjambé les restes de toutes sortes d’hommes dont certains, d’après leurs vêtements – ou ce qu’il en subsistait -, avaient joui d’un statut supérieur ou d’une plus grande fortune que je n’en aurais jamais, même si cela ne leur profitait plus guère.

Disponibilité : 1 en stock

ISBN 13 : 9782714442659

ISNB 10 : 271444265X

Nombre de pages : 444

Éditeur : Belfond

État du livre : bon état

Reliure : broché

Poids : 480 gr

Largeur : 14.2 cm

Longueur : 22.71 cm

Épaisseur : 3 cm

Auteur : Sarah Dunant

L’édition livrée peut éventuellement différer de celle commandée.

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