La Rose pourpre et le Lys, Tome 2

“Comment est-ce possible ? Il y a deux jours, Sugar n’existait même pas. Et le voilà les poings serrés, à demi résolu à tuer pour elle !” Londres, 1875. À dix-huit ans, Sugar est une prostituée qui défraie la chronique. Tout le monde s’accorde sur une chose : cette fille a de drôles d’habitudes. Elle reste éveillée toute la nuit, elle se met de la poudre dentifrice sur les dents après chaque repas, elle ne porte pas de rouge pour cacher la pâleur de ses joues et elle ne boit jamais. Étrange ? Pour le moins. Mais il y a bien plus : non seulement Sugar sait lire et écrire, mais en plus elle y prend plaisir et pratique avec brio l’art de la conversation. Devenue la maîtresse du riche et très ambitieux parfumeur William Rackham, dont la neurasthénique de femme ignore tout du mal qui la ronge, Sugar décide d’affronter avec lui les convenances sociales, la morale répressive et les interdits. Mais la réalité ne s’apparente guère aux contes de fées. Il aura fallu pas moins de vingt-cinq années à Michel Faber pour venir à bout de cet événement éditorial. Véritable best-seller dans les pays anglo-saxons où il a déjà été publié, traduit dans vingt-deux langues, “La Rose pourpre et le Lys” est un roman-fleuve qui analyse magnifiquement les émotions en choisissant de les faire reines. Une fresque débordante de vie, de bruit et de fureur qui fait la part belle, à l’arrière-plan des destins croisés de ses deux protagonistes, à la dure réalité de la capitale anglaise de la fin du dix-neuvième siècle. Plusieurs mois ont passé depuis le jour où William Rackham a franchi la porte de la chambre de Sugar. Il délaisse un peu sa maîtresse, qui s’est mis en tête de l’espionner pour mieux connaître sa vie. Elle fait ainsi la connaissance d’Agnes, la femme neurasthénique de William qui la prend pour son ange gardien… «Ah, la concubine! Tu te crois bénie par la chance, hein?» «Au-delà d’un sens inouï du romanesque, Michel Faber ne tombe à aucun moment dans l’académisme ou le pastiche. S’il ne nie pas les classiques, il a la modernité dans la peau.» Lire