La Syrie antique

LA DEDICACE DE L’AUTEUR : Palmyre, Baalbek, Damas, ceux qui les ont visitées rêvent d’y retourner, ceux qui n’ont pas encore eu cette chance espèrent ne pas trop tarder. Mais les images somptueuses des villes et des ruines ne doivent pas faire oublier tout le reste, qui est d’une impressionnante richesse. J’ai voulu, par le texte et par l’image, vous aider à découvrir ce pays dans une époque où il s’est profondément transformé au contact des conquérants grecs puis romains avant qu’il ne deviennent l’un des foyers majeurs de la chrétienté. Près de mille ans séparent la victoire d’Alexandre sur Darius III à Issos de l’entrée des armées musulmanes en Syrie en 635. La fondation de villes (Antioche et quelques dizaines d’autres), la diffusion de modes et de pratiques nouvelles auxquelles les élites locales adhèrent rapidement aboutissent assez rapidement à donner à la Syrie grecque, puis romaine, une allure nouvelle alors que les sociétés indigènes conservent pour l’essentiel leurs langues, leurs dieux, leurs modes de vie. J’ai voulu vous faire découvrir les mille facettes d’une civilisation complexe, où de la confrontation des cultures naît une culture nouvelle, un métissage enrichissant pour les uns et pour les autres. (Maurice Sartre) De la Méditerranée aux rives de l’Euphrate, entre montagnes et déserts, la Syrie antique forme un vaste territoire d’échanges et de passages. Durant mille ans, d’Alexandre à Mahomet, Phéniciens, Araméens, Juifs, Arabes, Grecs puis Romains y mêlent leurs cultures. Antioche, Apamée, Tyr, Sidon, Bostra ou Palmyre forment le cadre urbain privilégié du développement de l’hellénisme, tandis que prospèrent les campagnes. Mais Grecs et Romains n’imposent ni modèle d’organisation sociale, ni langue, ni dieux. Sans perdre son identité, chacun peut adhérer ou non à la culture nouvelle, favorisant métissage et syncrétisme. Ouverte à tous les cultes, proche des lieux de naissance des grandes religions monothéistes, la Syrie devient aussi un des foyers du christianisme naissant. C’est cette vitalité dans la diversité que retrace ici Maurice Sartre. Apamée, Palmyre, Tyr, Résafa… La Syrie est un conservatoire des plus beaux monuments du monde antique.