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La Vivaldi

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Quatre-vingt-huit balais ! Un âge plus qu’acceptable et plus que respectable pour une maison de retraite. Une toute belle, toute pimpante, toute proprette. Pour dire les choses par leur nom, j’occupe la Vivaldi aux Arpèges, soit une chambre de seize mètres carrés avec armoire et salle de bains, table de nuit, fauteuil et lit. Les Arpèges ont ouvert quelques semaines seulement avant mon arrivée. J’essuie donc, mais involontairement, les plâtres de ce fleuron de la mise au rancart. Pour ce qui est de l’architecture, rien que du béton armé comme l’est tout ce quartier frontière avec la ville. En pur métal imputrescible, deux lions grandeur nature situés de chaque côté de la porte d’entrée montent la garde des lieux. Sont-ils là par cynisme, par bêtise ou bien par une bêtise cynique ? Je ne peux répondre à cette question et je préfère n’en rien savoir. Toujours est-il qu’ils sont là, juste devant la façade qu’un filet antisaut recouvre de bas en haut. Quand je regarde le ciel par les mailles de ce filet, il m’arrive bien souvent de me sentir papillon. Non papillon papillonnant, mais papillon épinglé derrière la vitre de ces seize mètres carrés. (.) Ce que je fais aux Arpèges ? Silence ! Je tourne ! Je tourne dans ma chambre qui n’est mienne qu’en tant que j’en suis locataire et tourne dans les couloirs tout comme un lion en cage. Mais l’image est trompeuse, il ne faut pas s’y fier ! Je tourne dans les Arpèges, c’est vrai, mais ce n’est ni par ennui, ni avec le désir de vouloir m’en évader. Je tourne, mais sans me sentir à l’étroit entre les quatre murs de ma chambre Vivaldi. Placée à la maison de retraite des Arpèges, une vieille dame vit d’infimes événements, cocasses ou pathétiques, mais tous aussi intenses. Elle a laissé son nom à la porte de cet établissement et pris celui de la chambre qu’elle occupe, devenant ainsi pour tous et pour elle-même « la Vivaldi ». Au fil de multiples sensations ou de situations incongrues, elle interpelle le « tu » de sa jeunesse revisitée par fragments. Du « je » de son vécu aux Arpèges au « tu » de son enfance dans le quartier de Belleville et de la jeune fille juive réfugiée en zone libre, la Vivaldi traverse un espace-temps créé par le seul cheminement de son monologue intérieur. Médecin parisien, Serge Peker connaît bien le monde des maisons de retraite. Il a déjà publié aux éditions M.E.O. le roman « Felka, une femme dans la Grande Nuit du camp », librement inspiré de la vie de Felka Platek et de Félix Nussbaum. Il publie également des articles critiques sur le cinéma.

Disponibilité : 2 en stock

ISBN 13 : 9782807001114

ISNB 10 : 2807001114

Nombre de pages : 140

Éditeur : M.e.o

État du livre : bon état

Reliure : broché

Poids : 250 gr

Largeur : 14.5 cm

Longueur : 21.01 cm

Épaisseur : 1.09 cm

Auteur : Serge Peker

L’édition livrée peut éventuellement différer de celle commandée.

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