L’Affaire Raphaël

“Ecrire l’histoire de l’art consiste en grande partie à débusquer les erreurs des autres et à les remplacer par les siennes propres.” Voilà pour le ton, bien dans la manière, brillante et caustique, de l’auteur du fameux “Cercle de la croix”. Quant à l’argument de cette “Affaire Raphaël”, il constitue pour Iain Pears, lui-même historien d’art, une réjouissante manière de coiffer l’ensemble de ses confrères sur le poteau. L’histoire de l’art, lui, il l’invente carrément. Avec gourmandise. En imaginant ici la découverte fortuite d’un tableau de Raphaël sous le repeint banal d’un artiste oublié du XVIIIe siècle. Avec une habileté consommée, Pears déploie son intrigue sur trois niveaux, parfaitement intrigués. Dans quelles circonstances Raphaël a-t-il peint ce mystérieux tableau ? Que s’est-il passé au XVIIIe siècle ? Et, bien sûr, comment va-t-il achever son étonnant destin alors que tous, directeurs de musée, marchands, experts et policiers spécialisés dans les vols d’objets d’art se lancent à ses trousses entre l’Italie et l’Angleterre ? Premier volet d’une série de six romans policiers consacrés au monde de l’art, “L’Affaire Raphaël” n’a pas l’ambition du “Cercle de la croix”. Mais quel régal ! L’auteur s’amuse, à l’évidence, à tirer les fils de cette pétillante comédie et à multiplier portraits, esquisses et croquis d’un petit monde qu’il connaît sur le bout des doigts. C’est vif, piquant, intelligent et très divertissant. Jusqu’à la chute, inattendue et particulièrement savoureuse. A elle seule une oeuvre d’art. Avant son chef-d’œuvre Le Cercle de la Croix, Iain Pears a publié, de 1990 à 1996, une série de six enquêtes policières, situées dans le monde de l’art, qu’ouvre L’Affaire Raphaël, où l’on retrouve la finesse d’observation, le sens du suspense et l’ironie qui ont fait le prodigieux succès de l’auteur. Avant son chef-d’œuvre Le Cercle de la Croix, Iain Pears a publié, de 1990 à 1996, une série de six enquêtes policières, situées dans le monde de l’art, qu’ouvre L’Affaire Raphaël. Où l’on retrouve la finesse d’observation, le sens du suspense et l’ironie qui ont fait le prodigieux succès de l’auteur. Un authentique Raphaël serait camouflé sous une mauvaise toile, exposée dans une obscure église romaine… Alors que l’Anglais Jonathan Argyll s’apprête à annoncer sa découverte, le tableau disparaît… puis réapparaît à Londres, où, à la barbe des richissimes amateurs du monde entier, le gouvernement italien le rachète à prix d’or. Un coup d’éclat propre à redorer le blason du pays ? ou une formidable escroquerie ? C’est ce que soupçonne le policier italien Taddeo Bottando. Aidé par Flavia, sa jolie adjointe, et par Argyll, il plonge au cœur d’un labyrinthe d’intrigues où amour de l’art, rivalités politiques et intérêts financiers s’entremêlent… Le policier italien Taddeo Bottando et son adjointe Flavia sont confrontés à une incroyable révélation. Un étudiant britannique, Jonathan Argyll, affirme que, sous la toile obscure d’une petite église romaine, se cache en réalité un chef-d’oeuvre de Raphaël. Les policiers arrivent, hélas, trop tarda ; le curé de la paroisse a déjà cédé ce tableau à un collectionneur. Le gouvernement italien devra le racheter à un prix exorbitant lors d’une vente aux enchères. Pourtant, malgré les expertises, un doute demeure sur l’authenticité de cette œuvre et les soupçons d’escroquerie risquent fort d’être confirmés au-delà de toute espérance. Voici une enquête menée de main de maître. Iain Pears réussit à allier érudition, humour et suspense. Il entraîne le néophyte dans les coulisses de l’histoire de l’art, où le spécialiste côtoie le faussaire. –Madeleine Sorel Selon Jonathan Argyll, jeune thésard en Histoire de l’art, un authentique Raphaël se cacherait derrière le tableau de Mantini, peintre inconnu du XVIIIeme, exposé dans l’église Santa Barbara à Rome. Il s’apprête à révéler sa découverte, lorsque le tableau disparaît. On le retrouve à Londres. Vendu aux enchères, le gouvernement italien le récupère à un prix exorbitant. D’autant plus exorbitant que le Raphaël est de plus en plus soupçonné d’être un faux. Taddeo Bottando et son assistante Flavia, secondés par le jeune thésard, sont chargés de l’enquête. Impossible de démêler le faux du vrai dans cette intrigue savamment ficelée par Iain Pears, l’auteur du Cercle de la Croix.