Lambeaux
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Lambeaux marque un tournant essentiel dans l’écriture de Charles Juliet. Il le libère et le fera ensuite passer de la poésie et des journaux à la fiction. L’auteur y vide pour la première fois sa mémoire, dénoue le noeud de son malaise et l’origine de son écriture : la mort de sa mère alors qu’il n’a que quelques mois. Par des phrases lentes, granitiques, il accède aux racines tranchées, extirpe sa mère du rien en lui donnant la parole. La deuxième partie dit l’autre mère. Celle qui l’a recueilli. La “toute-donnée” qui ne se plaint pas et parle peu. Charles Juliet lui prête également ses mots. Il fouille, met à jour la pensée de cette femme, ce “chef-d’oeuvre d’humanité” qui l’a sauvé de la folie ou du suicide. Derrière ce double portrait, Charles Juliet relate aussi la lente gestation de son être, par-delà les peurs, les blessures, les aridités. Par-delà la culpabilité. Jusqu’à cet instant où le brouillard se dissipe, où une force tranquille s’installe et lui permet à nouveau d’adhérer à la vie. –Laure Anciel Dans cet ouvrage, l’auteur a voulu célébrer ses deux mères : l’esseulée et la vaillante, l’étouffée et la valeureuse, la jetée-dans-la-fosse et la toute-donnée. La première, celle qui lui a donné le jour, une paysanne, à la suite d’un amour malheureux, d’un mariage qui l’a déçue, puis quatre maternités rapprochées, a sombré sans une profonde dépression. Hospitalisée un mois après la naissance de son dernier enfant, elle est morte huit ans plus tard dans d’atroces conditions. La seconde, mère d’une famille nombreuse, elle aussi paysanne, a recueilli cet enfant et l’a élevé comme s’il avait été son fils. Après avoir évoqué ces deux émouvantes figures, l’auteur relate succinctement son parcours : l’enfance paysanne, l’école d’enfants de troupe, puis les premières tentatives d’écritures. Ce faisant, il nous raconte la naissance à soi-même d’un homme qui, a la faveur d’un long cheminement, est parvenu à triompher de ” la détresse impensable ” dont il était prisonnier. Voilà pourquoi Lambeaux est avant tout un livre d’espoir. Si sa mère n’avait pas sombré, qui aurait-il été, s’interroge l’écrivain Charles Juliet. Soucieux de leur rendre hommage, il reconstitue le parcours des deux femmes qui l’ont élevé. Aux prises avec une indéfectible angoisse existentielle, la première, celle qui lui a donné le jour, s’est absentée trop tôt de la réalité et est morte de faim pendant la Seconde Guerre mondiale, abandonnée dans un hôpital pour malades mentaux. La seconde, paysanne et mère de famille nombreuse, l’a élevé à l’égal de ses autres rejetons. En évoquant ces deux figures, celui dont la peur a ravagé l’enfance restitue à la fois “l’âpreté et l’austérité des vies qui mènent un incessant combat pour tenter de faire reculer la misère”, et les événements qui ont forgé son identité d’écrivain. Un récit autobiographique émouvant.
Disponibilité : 1 en stock
ISBN 13 : 9782070400867
ISNB 10 : 2070400867
Nombre de pages : 160
Éditeur : Gallimard
État du livre : bon état
Reliure : poche
Poids : 105 gr
Largeur : 11 cm
Longueur : 18.01 cm
Épaisseur : 0.99 cm
Auteur : Charles Juliet
L’édition livrée peut éventuellement différer de celle commandée.
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