L’Arrière-saison
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Voilà un roman aux atmosphères chaloupées et torrides de Tenessee Williams. En septembre, et dans la chaleur sucrée d’un soir, à l’intérieur d’un café. De pales ventilateurs tournent au-dessus des banquettes de moleskine, des rangées de bouteilles se reflètent dans l’immense miroir posé derrière le comptoir. Aux murs, les publicités pour Coca-Cola rappellent qu’ici c’est l’Amérique profonde. Plus exactement Cape Cod, petite ville étalée sur le littoral, au sud de Boston. Et plus précisément encore le café Phillies, du nom de la patronne. En ce dimanche soir, l’établissement s’est vidé de ses clients. Il ne reste plus que Louise, habituée des lieux, sirotant son Martini blanc servi par Ben. Elle attend là son ami Norman, comédien. Elle-même est dramaturge, auteur à succès. La conversation s’articule autour de sa dernière pièce quand survient Stephen, avocat d’affaires, de retour après cinq ans d’absence, et cinq ans après sa séparation d’avec Louise. Ces retrouvailles seront l’occasion d’évoquer le passé, le présent, les trajectoires des uns et des autres, de revoir les échecs, les ratages émaillant les rapports humains… Philippe Besson a pris pour point de départ un tableau d’Edward Hopper, Les Rôdeurs de la nuit, où figurent quatre personnages. À chacun, il a donné un nom, un caractère, une histoire. L’Arrière-Saison est donc une arrière-cour, une façade et ce qu’il y a derrière la façade… Ce qu’on peut imaginer au-delà d’une image et dépasser par l’imagination. C’est là un pur exercice d’écrivain, parti sur un sentier battu avant de s’en écarter, laissant libre cours à tous les possibles, empruntant différents chemins tout en respectant l’espace lieu. Il manque peut-être un peu d’émotion dans cette tranche de vie rassemblant quelques êtres isolés. Mais après tout, on peut trouver qu’il en manque également chez Hopper… –Céline Darner Quand un écrivain réinvente l’histoire d’un tableau… “Au commencement, il y a cette peinture d’Edward Hopper qu’on peut voir à Chicago. J’ai dû l’apercevoir à plusieurs reprises avant de m’en procurer une reproduction, un dimanche d’ennui. Quand je l’ai installée dans mon appartement, elle m’a semblé curieusement familière. Du coup, je ne lui ai pas vraiment prêté attention. Elle a traîné, pendant plusieurs jours, dans son cadre posé contre un mur, à même le parquet (du reste, elle y est encore). Un soir, sans intention particulière, j’ai observé la femme en robe rouge de la peinture, assise au comptoir d’un café nommé Phillies, entourée de trois hommes. Je me suis souvenu aussi de la passion de Hopper pour les paysages de la Nouvelle-Angleterre. Alors, ça s’est imposé à moi, sans que j’aie rien cherché. J’ai eu l’envie impérieuse de raconter l’histoire de la femme à la robe rouge, et des trois hommes autour d’elle, et d’un café à Cape Cod. Oui, cela a été clair en un instant.” Philippe Besson Grand prix RTL – Lire 2003 Philippe Besson rend palpable le poids de ces temps morts, de ces silences dont sont tissées nos vies. Il sait dire les espoirs, les désespoirs et les craintes avec la violence feutrée des meilleures tragédies. Il y a du Racine dans le drame qu’il imagine, où l’amour de l’un n’est plus celui de l’autre, où les coeurs sont désaccordés.
Disponibilité : 1 en stock
ISNB 13 : 9782260016106
ISNB 10 : 2260016103
Nombre de pages : 198
Éditeur : Julliard
État du livre : bon état
Reliure : broché
Poids : 245 gr
Largeur : 13.21 cm
Longueur : 20.6 cm
Épaisseur : 1.8 cm
Auteur : Philippe Besson
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