Le choucas, tome 2 – Le choucas s’incruste

Et revoilà le Choucas… Ce grand échalas aux allures d’aigle noir (pour le costume) et jaune (pour la chemise) s’incruste dans le décor. Mais personne ne s’en plaindra. Même si, comme détective, il lui reste quelques progrès à faire. Mais pour ce qui est des répliques qui piquent et des références aux polars, alors là, le Choucas est champion. Quand certains dégainent leur pétard, lui sort ses Séries noires… Dans ce nouvel épisode, Lax confirme avec brio les promesses du premier volume : son Choucas ne manque pas d’envergure. Couleurs superbes, bons mots à gogo, ambiances urbaines entre chien et loup : le dessinateur a su, d’emblée, trouver un ton et un style. Qu’il promène son héros dans la fameuse rue Watt – immortalisée par Léo Malet et Tardi dans Brouillard au pont de Tolbiac –, ou qu’il l’expédie dans un village corse pour les besoins d’une enquête, Lax parvient à capter l’atmosphère du lieu pour mieux la magnifier. Une série qui, comme l’oiseau du même nom, n’a pas fini d’atteindre des sommets. –Gilbert Jacques Rendez-vous à minuit, rue Watt. Il y a des rencontres plus sympathiques. Pourtant, pour le Choucas, l’affaire semble engageante : récupérer un colis au mont de piété, avec 4 000 francs suisses à la clef ! Du velours… sauf si ledit paquet est volé avant la livraison. Et si le commanditaire est une ex-terroriste bien décidée à ne pas se laisser doubler. J’ai bondi dans le seul costard de ma penderie (celui que j’avais pour l’enterrement de ma mère), que j’ai associé à une chemise jaune de chez Fringakian, manière d’atténuer l’austérité. J’avais tout d’un choucas.