Le Livre des illusions

Après la mort de sa femme et de ses enfants, David Zimmer était anéanti. Il échappe au désespoir en s’attelant à l’écriture d’un livre consacré à Hector Mann, virtuose du cinéma muet porté disparu depuis 1929. Un soir, une jeune femme arrive chez lui et annonce que Hector Mann lui-même le réclame de toute urgence, qu’il est sur son lit de mort. David se laisse entraîner dans un très long voyage… En racontant l’histoire de l’extraordinaire et mystérieux Hector Mann, Paul Auster nous emmène bien au-delà de la magie du cinéma muet, jusqu’au cœur de l’univers envoûtant où la création artistique semble faire écho aux sentiments amoureux dans ce qu’ils ont de plus éphémère et de plus fragile, où la douleur de la perte et le besoin de filiation se répondent pour remettre en question l’idée même de mémoire. Anéanti par la mort de sa femme et de ses deux enfants dans un accident d’avion, David Zimmer va se prendre de passion pour Hector Mann, une figure oubliée du cinéma burlesque américain dont la prestation est parvenue à l’extirper un instant de sa douleur. De fil en aiguille, David se met à écrire un livre sur Mann, mystérieusement disparu en 1929. Un soir, il est entraîné par une étrange jeune fille sur les traces de l’acteur, finalement bien vivant… Dans ce roman de chair, de sang et de Celluloïd, Paul Auster s’empare des âmes de personnages hantés par l’échec, rongés par la difficulté de vivre. En passant d’une tragédie à l’autre, il dessine un univers fragile où tout dénouement est une fatalité. Un classique, déjà. “Le Livre des illusions” est une narration modèle qu’on ne peut lâcher, avec résonances et coïncidences. L’histoire d’un acteur et metteur en scène de films muets qui disparaît sans raison et réapparaît, cinquante ans plus tard, dans la vie d’une professeur rendu à demi fou par la mort de sa femme et de ses fils dans un accident d’avion. Un livre sur le deuil qu’on ne peut lire sans penser au 11 septembre.