Le meurtre du Lac

Il y a quarante ans, la petite Mary-Evelyn Devereau s’est noyée dans un lac près de Spirit Lake. Depuis, un mystère a toujours entouré la mort de l’enfant. Les choses prennent un cours inattendu lorsqu’on retrouve, non loin du lac, le corps d’une femme. Emma, douze ans, vit avec sa mère dans un hôtel vétuste de Spirit Lake. Pour fuir l’atmosphère lourde qui règne dans l’établissement, où personne n’a le temps de s’occuper d’elle, et les tâches ménagères qui l’accablent, la fillette mène l’enquête. S’agit-il d’un suicide ? D’un assassinat ? Le deuxième mystère est, d’après Emma, forcément lié au premier. Une hypothèse que réfutent avec dédain les policiers du lieu : comment deux drames que séparent quarante années pourraient-ils être rapprochés ? Les enfants, c’est bien connu, ne pensent pas, ou ne pensent que des bêtises. Et pourtant… Martha Grimes nous offre avec Le Meurtre du lac un roman succulent, mélange savamment dosé de réalisme et de fantasmatique, où les événements sont racontés par une adolescente. Une vraie réussite, qui dévoile une facette nouvelle du talent de l’auteur, l’un des grands noms du roman d’énigme ” à l’anglaise “. Dans ce roman, Martha Grimes abandonne son personnage récurrent, le commissaire Jury. Cette fois, c’est une gamine de douze ans qui raconte cette histoire. Elle s’appelle Emma et elle vit avec sa mère dans un hôtel vétuste d’une petite station balnéaire. Un peu délaissée ou accablée par les tâches ménagères à l’hôtel, l’enfant préfère vagabonder autour du lac sur lequel plane un certain mystère depuis que, quarante ans auparavant, une petite fille s’y est noyée dans des circonstances jamais élucidées. Dès que, non loin de ce lac, le corps d’une autre femme est retrouvé, Emma est convaincue que ces deux morts sont liées. Son hypothèse n’est, bien entendu, pas prise au sérieux par les enquêteurs.