Le Périple de Baldassare

« Ce que la présence de cette femme a apaisé en moi, ce n’est pas la soif charnelle d’un voyageur, c’est ma détresse originelle. Je suis né étranger, j’ai vécu étranger et je mourrai plus étranger encore. Je suis trop orgueilleux pour parlerd’hostilité, d’humiliations, de rancœur, de souffrances, mais je sais reconnaître les regards et les gestes. Il y a des bras de femmes qui sont des lieux d’exil, et d’autres qui sont la terre natale. »Parti sur les routes en 1665, le narrateur de cette histoire, Baldassare Embriaco, Génois d’Orient et négociant en curiosités, est à la poursuite d’un livre qui est censé apporter le Salut à un monde désemparé. Sans doute est-il aussi à la recherche de ce qui pourrait encore donner un sens à sa propre existence. Au cours de son périple, en Méditerranée et au-delà, Baldassare traverse des pays en perdition, des villes en feu, des communautés en attente. Il rencontre la peur, la tromperie et la désillusion ; mais également l’amour, à l’heure où il ne l’attendait plus. Au milieu du XVIIe siècle, les hommes sont habités par la crainte de l’Apocalypse. Baldassare, issu d’une famille génoise d’Orient, est bien placé pour le savoir. Ce négociant en curiosités s’enrichit surtout en vendant des livres divers sur la Bête et la fin du monde. À l’approche de l’année 1666, les craintes s’amplifient. Baldassare refuse de croire à ces prévisions superstitieuses, mais le doute l’assaille. Il ne peut rester là, à attendre. En 1665, il entreprend un long voyage, en quête du livre qui apportera le Salut au monde. À la croisée des cités incendiées, des pays déchus, des communautés désemparées, Baldassare rencontrera l’inattendu. L’auteur de “Léon l’Africain” raconte une quête initiatique prenante, mais aussi une belle histoire d’amour. En 1665, un marchand d’Orient part à la quête du livre qui apaisera l’humanité. Il a rendez-vous avec les marasmes de l’histoire, mais aussi avec l’amour.