Le Silence des hommes

LA DEDICACE DE L’AUTEUR : J’ai voulu écrire une histoire d’amour qui bouscule nos codes habituels, qui tente d’aller plus loin que la façade des mots. Le silence qui souvent vient à la fin d’un amour, je l’ai balancé au début. J’ai imaginé une rencontre entre Idylle et Jean. Mais l’amour ne sait pas bien commencer par le silence. Jean s’exprime avec son corps, il vient à l’heure du café. Mais Idylle, comme beaucoup de femmes, se rend compte qu’elle a autant besoin des mots de l’amour que de l’amour lui-même. Ne pas nommer les choses, c’est refuser de les faire exister. Pourquoi a-t-il peur des mots, qu’est-ce qu’ils lui ont fait les mots ? Lâcheté, culpabilité, prétention, suffisance, tous les silences appartiennent à Jean. Pourquoi leur amour n’aurait pas de nom ? Alors, Idylle va tenter de décrypter le silence de cet homme et découvrir la mystérieuse et dangereuse attirance du silence. Comment protester contre le silence ? (Le silence n’a ni commencement ni fin, ni corps, ni matière ; il est infini.) Mon héroïne est confrontée à un mur, qui ne renvoie pas la balle. Un homme silencieux, c’est comme une enquête à mener, il a commis un meurtre, le meurtre de la parole. (Christine Orban) C’est plus fort qu’elles, les femmes ont besoin de parler. Généreuses, excessives, bavardes, elles usent plusieurs milliers de mots par jour, pour dire leurs bonheurs, leurs chagrins, leurs angoisses, leurs amours ou leurs mensonges… Les hommes, eux, sont avares. Quelques mots à peine, pour le superflu. Sur l’essentiel, ils ne disent rien, et c’est bien là le problème. Avec l’humour et l’impertinence qui ont fait le succès de Fringues, Christine Orban mène à travers Idylle, sa nouvelle héroïne, la plus difficile des enquêtes : tenter de comprendre le mystérieux silence des hommes.