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Les Adieux à la reine

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Voilà un premier roman pas comme les autres… D’abord parce qu’il ne s’agit pas du premier ouvrage de l’auteur. Chantal Thomas a déjà apporté aux lettres des études remarquables, notamment consacrées à Sade et à Thomas Bernhard, fouillant les limites de la littérature. Ensuite parce que Les Adieux à la reine, dont l’action se déroule au XVIIIe siècle, n’est pas véritablement un confortable roman historique mais bien plus que cela. Qu’on s’explique : nous sommes en 1789. En trois jours, entre le 14 et le 16 juillet, l’Ancien Régime connaît la débâcle. Un effondrement rapide, sec, brutal et définitif, raconté heure après heure et a posteriori, vingt ans plus tard, par la lectrice de Marie-Antoinette, un humble et modeste personnage au service de la royauté, fasciné par la Cour, la grâce et la beauté de la reine. À travers elle, Agathe-Sidonie, enfermée dans son exil, se délivre donc la chronique d’une fin de monde : la reconstitution historique et minutieuse d’une société moribonde, cloîtrée dans sa bulle, qui ne voit rien venir et n’entend rien. Au fil des pages, subtilement, les portraits se découvrent, tout en nuances, entre bouffonneries et fuite piteuse, entre bons mots et débandade, sans manichéisme. Historienne et essayiste, Chantal Thomas réussit ainsi haut la main son entrée en littérature. –Céline Darner Un silence consterné, quelques apartés, des ordres donnés, des seigneurs qui se déguisent en domestiques, et ces voitures au galop sur les chemins. Il n’y avait pas de lune en cette nuit du 16 juillet 1789, et lorsque je me suis retournée sur Versailles, le château, caché par la forêt encore plus sombre que le ciel, avait disparu. Je voudrais raconter cette désertion. [.] J’accueillerai tout ce qui me reviendra à la mémoire, ces fragments d’un monde naufragé que je n’aurai pas le cour de tuer, d’une rature, une seconde fois. Je ne cesse de prendre et reprendre en esprit les mêmes faits, de les métamorphoser au gré de mes songeries, tandis que d’autres, peut-être plus essentiels, se sont effacés. J’ai cette excuse : je parle d’il y a longtemps – d’un temps qui ne conduisait à rien et surtout pas à ce sinistre XIX e siècle, dont, par simplisme numérique et leurre rétrospectif, on le réduit à n’être que l’antichambre. Vienne, en 1810, est une ville humiliée et ruinée par la victoire de Napoléon. Une femme, Agathe-Sidonie Laborde, ancienne lectrice de Marie-Antoinette, se souvient de Versailles, et, plus précisément des 14, 15 et 16 juillet 1789 durant lesquels, Louis XVI ayant cédé sur tout, les intimes de la famille royale et une grande partie de la Cour se dispersent. Elle-même s’est enfuie alors, avec la famille de Polignac. A travers une reconstitution minutieuse et fébrile de ses dernières heures à Versailles, Agathe découvre la force de sa fascination pour la reine et la beauté émouvante et singulière du monde qu’elle s’était créé. Un monde placé sous le signe du luxe et de l’élégance, un univers minuscule qui étincelle de toutes les apparences du bonheur, mais où ni le désir ni l’amour n’y ont de voix pour se demander : ” Est-ce le drame de la reine ou celui de sa lectrice ? ” En choisissant, parmi les obscurs de Versailles, une lectrice adjointe, Mme Laborde, dont elle invente le destin minuscule, Chantal Thomas met en scène le bref moment où, en romancière inspirée, elle voit l’effondrement d’un monde, dont la souveraine se réduit presque à une figure allégorique. A travers les trois folles journées – et la nuit appartient pleinement à cette dramaturgie du retournement – qui séparent la prise de la Bastille, et l’incrédulité de “ce pays-ci” face à l’événement, et la fuite des courtisans, brouillon carnaval d’un triste grotesque, c’est le dérèglement de l’impitoyable mécanique de Versailles qui se joue … Chantal Thomas sait rendre à merveille l’envers de cette “providence” qui faisait admettre qu’à la Cour “tout peut advenir”. Une prouesse littéraire inattendue.

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ISBN 13 : 9782020617093

ISNB 10 : 2020617099

Nombre de pages : 256

Éditeur : Seuil

État du livre : bon état

Reliure : poche

Poids : 155 gr

Largeur : 18.01 cm

Longueur : 1.6 cm

Épaisseur : 10.8 cm

Auteur : Chantal Thomas

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