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Les Contes de la Véranda – Benito Cereno et autres Contes de la Véranda

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Ces contes si châtiés furent écrits, contre toute apparence, dans l’anxiété et la fièvre. Gravement atteint déjà par le départ au loin de Nathaniel Hawthorne, l’irremplaçable confident d’hier, Melville assiste maintenant au naufrage de ” Pierre ou les ambiguïtés ” sur les récifs de la morale puritaine. Devra-t-il, pour faire vivre les siens, étouffer sa pensée et renier son langage ? Endiguer le flot torrentiel qui a porté ” Moby Dick ” puis ” Pierre ” en zone interdite ? Sa pensée restera intacte. Mais une conversion s’opère chez lui pendant la genèse des Contes. Jean-Jacques Mayoux l’a formulé on ne peut mieux : ” Il semble que son langage ait intégré le silence et qu’il lui donne une puissance toute nouvelle. ” Voué à la retenue du discours en même temps qu’à l’effacement professionnel, il ne se veut plus l’huissier des ambiguïtés qui tissent le monde. Si Bartleby est ” un homme du rebut ” (tout comme l’auteur de ” Pierre “), est-ce la faute du scribe – plus indéchiffrable qu’Hamlet – ou celle de Wall Street ? A bord du navire esclavagiste, qui furent et qui sont les pires persécuteurs ? ” Les Contes de la Véranda “, souvent plus proches du mythe que de l’allégorie, sont par là même inépuisables. Si Melville a bel et bien créé avec Moby Dick un monument littéraire, sa modernité – ou le caractère intemporel de son génie – se manifeste de manière plus éclatante encore dans Benito Cereno, et surtout Bartleby. À l’écart de tout héritage ou influence visible (hormis la Bible), ce récit a conservé une force qui continue de nous stupéfier aujourd’hui. Maintes fois livré aux exégèses des commentateurs, scruté, dépecé, disséqué à la lumière de la psychanalyse en particulier, son aura mystérieuse demeure intacte. Melville, grand poète des profondeurs lorsqu’il dépeint Achab ou Benito Cereno, maniant une plume dont l’éblouissante virtuosité n’a qu’un but, cerner la vérité, démonter les rouages du mensonge et de l’illusion, avec Bartleby dénude, simplifie son texte jusqu’à l’austérité : strate après strate, il décape et fait exploser les apparences pour amener en pleine lumière nos réalités les plus enfouies. –Scarbo Edition refondue de l’ouvrage paru en 1951 sous le titre Benito Cereno et autres Contes de la Véranda

Disponibilité : 1 en stock

ISBN 13 : 9782070740260

ISNB 10 : 2070740269

Nombre de pages : 378

Éditeur : Gallimard

État du livre : bon état

Reliure : poche

Poids : 370 gr

Largeur : 12.5 cm

Longueur : 19.51 cm

Épaisseur : 2.01 cm

Auteur : Herman Melville

L’édition livrée peut éventuellement différer de celle commandée.

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